Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES.
biais, avec l'importance des piliers à bras et des bagues, et aussi avec le poids du terrain de recouvrement. Sous l'emplacement des réservoirs, les anciens remblais (et sous cette désignation nous comprenons les piliers à. bras et les hagues qui s'y trouvent en abondance) supportaient donc une charge de 5 kilog. par centimètre carré. Une fouille d'une profondeur moyenne de 5 mètres ayant été pratiquée sur cet emplacement dès l'ouverture des travaux de consolidation, à l'effet de recevoir au niveau voulu le radier des réservoirs, la charge sur le ciel de la carrière a diminué, à ce moment, de 5 1.7oo = 8.5oo kilog. par mètre carré, et s'est trouvée réduite à 3',57 par centimètre carré du ciel et à 4 kilog. environ par centimètre carré des anciens remblais, circonstance favorable à l'exécution des fouilles souterraines nécessaires pour explorer et consoli-
der la carrière. Il s'agirait de déterminer, en partant de ce chiffre, la part du poids du terrain supérieur que supportent les piliers de consolidation, et la difficulté consiste à savoir de quelle façon ce poids se trouve réparti, à la fin du travail, entre ces piliers et les remblais. Si l'on admet que rien n'est venu modifier l'équilibre du sol, on reconnaît aisément que les piliers doivent porter la partie du terrain supérieur correspondant exactement à la superficie des fouilles exécutées dans les anciens remblais,
soit pour les galeries d'exploration, soit pour y loger les piliers ; et il n'y a pas lieu de tenir compte, pour cette détermination, des bourrages exécutés durant les travaux, parce que ces bourrages, si bien faits qu'ils soient, ne peuvent être mis en parallèle avec les anciens remblais comprimés sous une charge écrasante, ainsi que nous l'avons 'montré. Les remblais enlevés mesurant une superficie de 14.100 mètres carrés, et la section totale des piliers (compris les rares étaux de masse) étant de 10.070 mètres carrés, la charge qui incombe aux piliers, dans cette hypothèse,
RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.
du chef du terrain, est de
14.loo lo.o7o
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4 kilog. = 5',6o par
centimètre carré.
Tel est l'effort auquel les piliers doivent résister pour porter le terrain, indépendamment de l'édifice, si l'on suppose que la charge des anciens remblais est demeurée exactement, comme avant, de 4 kilog. par centimètre carré.
Par suite la charge totale, tendant à écraser les piliers souterrains, s'obtient en additionnant i° La charge des réservoirs égale à e La charge théorique du terrain, égale 'à Charge totale
kilogrammes.
4,75 5,60 10,55
Telle est la charge théorique, telle que le calcul la fournit, en éliminant tous les éléments qui tendent à soulager les piliers ; c'est l'effort moyen maximum. L'effort effectif est moindre, parce qu'il se produit un léger tassement des maçonneries, dont l'effet est de reporter une partie de la charge sur les remblais au milieu desquels
les piliers sont enterrés ou devant lesquels ils sont construits, et sur lesnombreuses hagues, maçonneries en moel-
lons secs, établies dans ou devant les bourrages, dont nous avons fait abstraction dans le calcul précédent, et dont le cube représente environ à- de celui des maçonneries à mortier. Il peut aussi se produire des tassements des remblais pendant l'exécution des fouilles, tassements sans inconvénients lorsqu'ils précèdent la construction de l'édifice, et qui déchargent d'autant les piliers. En admettant, pour ces causes réunies, une réduction -
de la charge théorique des piliers de 1, 2 OU même de 5 kilog. par centimètre carré, on trouve encore que ces piliers ont à supporter un effort très-important. Cet effort dépasse sensiblement la limite habituelle admise pour les constructions en moellons élevées à la surface du sol. 11 approche très-près de la limite pratique de résis-