Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE).
GÉOLOBIE DE KONGSBERG (NORM'ÉGE).
district de Kongsberg du Thelemark, vaste contrée formée tout entière du même gneiss (*).
ancien à l'ouest, comprend la partie la plus importante du champ métallifère de Kongsberg ; là se trouvent les principales fahlbandes et les filons argentifères les plus riches.
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Tandis que la région occupée par le granite ancien a un relief peu accidenté, le gneiss relevé presque verticalement imprime de part et d'autre au paysage un facies mouvementé et irrégulier. Le sol y est très-découpé ; nulle part de plaine ni de large plateau ; partout des collines escarpées, sinon élevées, et allongées en dos d'âne ; ce sont les aas, que séparent d'étroites vallées. L'aspect général est sauvage ; ce ne sont que rochers, tantôt nus avec le polissage et les stries glaciaires, tantôt recouverts d'un peu de terre végétale avec des pins et des bouleaux. Cà et là apparaissent des dômes aux cimes arrondies et aux flancs escarpées, quelques-uns élevés, tels le Jonsknud
et le Dronningkoll, sur lesquels on remarque une plus belle végétation. Ces dômes sont en gabbro éruptif. Le gabbro occupe en outre des parties dont le relief n'attire pas l'attention. Il forme deux champs principaux, allongés
du sud au nord, dans le prolongement l'un de
l'autre,
l'un à l'ouest de Kongsberg sur l'Overberg et le Jondalskoll, l'autre au nord du district minier à Vinoren. Mais il apparaît encore en une foule de points isolés et peu. lants.
sail-
C'est sur le bord occidental de ce quadrilatère que se dresse la cime du Jonsknud, haute de 87o mètres, point le plus élevé de la contrée, sommet *en gabbro éruptif d'un
dôme enveloppé d'un manteau de gneiss à sa base, escarpé de tous côtés, et tombant à pic vers l'ouest. Les touristes font souvent l'ascension du Jonsknud. De ce point culminant, on jouit d'une vue étendue et l'on peut juger de l'orographie des environs. A l'ouest, on a sous ses pieds le champ de granite ancien relativement peu accidenté. Dans le lointain s'élèvent vers le ciel les shistes cristallins du Thelemark ; c'est le grand massif du Bjefjeld, aux formes découpées et anguleuses, à
la couleur sombre et à l'aspect sauvage, aux sites renommés et bien connus des voyageurs.
Au sud, l'horizon est également fermé par une ligne de
crêtes dirigées de l'est à l'ouest et aussi élevées que le Jonsknud. Ce sont les montagnes du Skrindield , où le granite et la syénite postérieurs (*) apparaissent recoupant le terrain silurien.
A l'est, on aperçoit d'abord au pied du Jonsknud un
Le cours du Laugen au travers du district argentifère affecte deux directions principales ; au nord, le fleuve vient de l'ouest ; à 15 kilom. environ au-dessus de Kongsberg, il fait un coude, et descend ensuite sensiblement du nord au sud. Il reçoit deux affluents principaux, le Jondals-Elv en amont de la ville, et le Kobberbergs-Elv en aval, tous deus venant de l'ouest. Le quadrilatère de 1 2 kilmn. carrés
environ, compris entre le Jondals au nord, le Laugen à l'est, le Kobberbergs au sud , et les confins du granite (*) Carte géologique de la Nortvége méridionale, par MM. Kjerulf et T. Dahll.
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grand espace occupant environ la moitié de la distance qui sépare de la ville de Kongsberg, sorte de plateau accidenté dont les attitudes varient entre 48o mètres et 600 mètres c'est le plateau de l'Overberg. Il est allongé du sud au nord et se termine au nord par une pente brusque vers le Jondals. On y remarque de nombreux petits lacs, dans lesquels les eaux de pluie sont amenées et recueillies, pour être ensuite dirigées sur les mines et y créer la force motrice. Le champ éruptif de gabbro, auquel se rattache le Jonsknud, couvre une grande partie de l'Overberg. Le long du bord oriental
Th.
(*) Voir l'appendice, page 483.