Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NonwÉGE)
GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE).
Les filons argentifères de Kongsberg résultent , comme nous le verrons, d'un système de fractures ayant agi sur un vaste espace; les fentes innombrables, qui sont distribuées sur l'étendue du district minier, ont toutes ou pres-
et souvent imperceptible à mais se traduisant toujours à l'air par une couleur de rouille plus ou moins intense. Le gneiss gris n'est jamais imprégné à aucun degré. *Peuvent être imprégnés, le sont en général, mais d'une façon plus ou moins nette : les schistes cristallins, amphiboliques, micacés, quartzeux, dans la roche
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que toutes une direction sensiblement est-ouest et un plongement presque vertical ; les cassures sont donc normales à la stratification, qui, on l'avu, est nord-sud et presque verticale. Or, il se trouve que les filons ne sont pas argentifères dans toute l'étendue de leur plan, mais seulement suivant
des colonnes à peu près verticales, dont la largeur varie de i à 4o mètres. De plus, les colonnes d'enrichissement des divers filons parallèles se correspondent, et peuvent se grouper de manière à former des zones riches, sensiblement parallèles entre elles, de direction nord-sud comme la stratification, et de même prolongement presque vertical. Ce sont ces zones riches que, d'après M. Kjerulf (*),
les anciens ont appelé fallbandes, sans rattacher à cette expression aucune considération théorique, ni aucune liaison entre les parties riches du filon et la roche encaissante :
fald ou fait voulant dire le cas heureux, la réussite (), band voulant dire banc, couche, zone ; fallbande signifiant par suite zone favorable out argentifère ; en un mot, fallband étant synonyme de ertsband (***). Le mot fahlbande, adopté dans ce mémoire, à une signification tout autre. Certaines parties des roches du district minier de Kongsberg contiennent des sulfures métalliques à l'état d'impre(') Rapport de la commission de 1865. (*) Comme dans cette phrase allemande : Dus ist der Fait. (***) Dès lors, le vieil adage du mineur de Kongsberg : [Men gang og Fald, intet S61v. - Sans filon et fallbande, pas d'argent»,
revient à dire : sans filon et partie argentifère du filon, pas d'argent; c'est un pléonasme. C'est bien ainsi que l'entend M. Kjerulf, qui se refuse à admettre aucune solidarité entre les parties riches des filons et les parties imprégnées des roches encaissantes.
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gnation fine
fondamentale ;, le gabbro, parmi les éruptives.
L'imprégnation se compose de pyrite de fer en quantité prédominante, de pyrite magnétique, de pyrite de cuivre,, de gahnite, plus rarement de blende, de cuivre panaché et de mispickel (C) . Tantôt la pyrite d'imprégnation mouchette lainasse ; tantôt elle affecte la forme de noyaux irréguliers dans les schistes ; elle se trouve souvent à l'état de minces feuillets dans les plans de clivage ou de schistosité. On appelle fa hi bande une zone d'imprégnation dans une roche quelconque. Fahl est une épithète « propre à toutes les substances qui, étant restées longtemps exposées à l'air, ont perdu, par suite d'altération, leur couleur primitive » ; et la rouille à l'air est caractéristique de toute roche imprégnée de sulfure métallique. On distingue les fahlbandes dans les schistes, et les fahlbandes dans le gabbro. Les premières seules ont de l'importance.
La zone appelée fahlbande n'est pas forcément imprégnée tout entière ; elle comprend des parties imprégnées et d'autres qui ne le sont pas, les premières formant un réseau quelconque au milieu des secondes. D'autre part, l'imprégnation ne suit pas les strates ; il n'y a pas de couches imprégnées intercalées entre d'autres gni ne le sont pas ; à la surface, les traînées rouilles ne désignent pas certains bancs de schistes. Au contraire, chaque catégorie deschiste est imprégnée d'une façon variable; en suivant (*) D'après M. Stalsberg, on trouve parfois du mispicItel dans le gneiss gris.