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GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWEGE).

GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE).

en direction ou en profondeur telle couche plus pyriteuse que telle autre, on trouve que la première devient relati-

prégnés de sulfures (pyrite de fer, peut-être pyrite ma-

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vement pauvre et la seconde riche. Donc, l'imprégnation est sans loi, sauf qu'elle n'existe jamais dans le gneiss gris. Cette restriction est importante.

Faute de la faire, M. Kjerulf arrive à dire que

f, le mot

fahlbande ne signifie rien, qu'on ne peut le définir (*) ». Nous voyons, au contraire, que le gneiss gris encaisse à Kongsberg des bandes nord-sud de schistes cristallins ; que

le gneiss gris n'est jamais imprégné ; que les schistes le sont généralement, bien que sans loi; qu'enfin l'ensemble des parties imprégnées forme, comme les schistes, des zones allongées ; et ce sont ces zones bien définies qui sont les fahlbandes. La carte de la mine du Roi, par M. Holmsen, fig. i,P1. est, comme il a déjà été dit, une coupe est-ouest, c'est-àdire parallèle aux filons et transversale à la grande fahlbande de l'Overberg. Elle est accompagnée de 6 séries d'échantillons, déposés à la collection de Kongsberg, té-

moins de 6 coupes horizontales, entre les niveaux de L'in250 mètres (galerie Frédéric) et de 262 mètres. spection de la carte met en lumière l'extrême irrégularité de l'allure des schistes. L'étude des échantillons méthodiquement classés démontre clairement l'absence de loi dans l' imprégnation. A ce sujet, on peut cependant donner quelques indica-

tions générales. On peut dire que l'imprégnation est maxima dans les schistes micacés (très-schistoïdes), moyenne dans les schistes amphiboliques, minima dans les schistes quartzeux (très-compactes). Mais il y a des exceptions ; ainsi, à la mine du Roi, vers la profondeur de 5oo mètres, et du côté est de la mine, on a traversé des schistes amphiboliques assez quartzeux et fortement mi-

gnétique, pyrite de cuivre). Jamais l'imprégnation ne disparaît complètement dans les schistes, sauf quand les schistes amphiboliques passent à l'amphibolite pure, et encore y découvre-t-on un peu de pyrite, soit en cristaux, soit en feuillets. Parfois, l'imprégnation devient très-considérable et forme de gros noyaux dans les schistes. On retombe alors dans le cas ordinaire des fahlbandes de Norwége, fahlbandes qui constituent la plupart des gîtes de métaux sulfurés

dans ce pays, et qu'exploitent les mines de cuivre de Ilôraas, de Foldal, de Vigsnces, les mines de colbalt de Modum, les mines de nickel de Skutterud ("), etc. Dans le district de Kongsberg , on remarque une concentration dé pyrite massive dans les schistes à la mine dite Liesgrube (") , située sur la grande fahlbande au sud du () Ces mines, sauf celle plus récente de Vigsnces, ont été successivement décrites dans les Annales des mines, en '845, par M. Dau-

brée (40 série, t. IV); en '849, par Durocher (ha série, t. XV) ; en 1854, par M. Duchanoy (Gisement et traitement des minerais de cuivre en Norwége, 50 série, t. V, p. 181). Le gisement de Vigsmes, situé au sud-est de la Norwége, à l'embouchure du golfe Bukkefjord, sur la grande île de Kariuô (province

de Stavanger), a été découvert en i864 par un Français, M. Defrance, qui en dirige avec succès l'exploitation. C'est jusqu'ici la seule mine importante et prospère de la côte entre Egersund et Bergen. On en extrait annuellement 35 à ào.000 tonnes de pyrite de fer massive et cuivreuse, tenant 45 à 48 p. 100 de soufre et 44 p. 100 de cuivre. Le minerai est exporté en France et en Angleterre pour la fabrication de l'acide sulfurique, et les résidus du grillage sont traités en Belgique et en Angleterre pour l'extraction du cuivre, soit par voie humide, soit par fusion. Les conditions du gîte de Vigsnces sont indiquées dans le paragraphe suivant de ce chapitre. La profondeur des travaux était, en juin 1875, de 160 mètres. A 6c, mètres, la teneur moyenne du minerai en cuivre avait été de 4 p. 100. Près de l'affleurement, elle était bien supérieure encore.

(") Elle est exploitée pour pyrites servant au traitement métal() Rapport de la commission de 1865.

lurgique de l'usine de Kongsberg.