Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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(NonwÉGE).
GÉOLOGIE DE KONGSBERG 424 hie, dans la mine de Meinkjcer, dont la fig. 5, Pl. IX, donne du gabbro, le plan. Au contact des schistes fondamentaux et contournant les se trouve une écorce de pyrites massives, atteignant en limites irrégulières de la roche éruptive, et la pyrite macertains points i",8o de puissance. C'est de de pyrite gnétique nickelifère massive avec des cristaux
cuivreuse et de pyrite de fer cobaltifère; il s'y trouve de aussi des cristaux de hornblende, ainsi que des traces
dans son blende. Les mêmes sulfures parsèment le gabbro Aux environs de Bamble, il y a plusieurs cas épaisseur. semblables. Près de Kongsberg, on rencontre un gisement analogue
à la mine de pyrite de Steenstrup , située sur le bord nord du oriental du champ de gabbro de Vinoren , au Laugen, et dont la fig. h, Pl. IX, donne la coupe verticale.
différence est Mêmes conditions ; mêmes minerais; la seule
qu'ici la blende est plus fréquente et la pyrite de fer en très-grosses nodules. se Sur la côte ouest de Norwége, dans l'île de Karmô, déjà cité, dont trouve le gîte important de Yigsnces, de la la fig. 5, Pl. IX, donne une coupe nord-sud. C'est pyrite de fer massive en agglomération cristalline, entremêlée de cristaux et sillonnée de petits filets de pyrite cuivreuse, avec des stries de blende et quelques cristaux d'une colonne de hornblende. Cette masse a la forme de 90 aplatie de 700 à 75° de plongement vers le nord,
à 45 mètres de longueur en direction, de ii à 3
mè-
des schistes
tres de puissance utile. Elle est encaissée entre de fer, métamorphiques, imprégnés de cristaux de pyrite Du côté et coupés par de petits filets de pyrite cuivreuse. sud, ces schistes imprégnés ont 18 mètres de puissance; gabbro évenau delà, on rencontre de grandes masses de schistes intcôté nord, on a des tuellement imprégné. Du de quartzite, prégnés en puissance moindre, puis un banc de schistes non imprégnés. 11 s'agit ici
et au delà des
GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE).
4,5
schistes à Dictyonema et à Olenus (taconique supérieur, étage 2) (*).
D'autre part, un simple coup d'oeil sur la carte géologique des environs de Kongsberg , fait voir que les principales fahlbandes sont dans le voisinage du gabbro.
La grande fahlbande de l'Overberg longe le champ de gabbro du sud. La fahlbande de Sud-Vinoren contourne le Dronnigkoll, à l'extrémité méridionale du champ de gabbro du nord. Les fahlbandes de Skara, de Helgevand, de Anna Sophie, de Kjernerudvand, accompagnent des dômes de gabbro. Auprès de la grande fahlbande de l'Underberg, on trouve le gabbro, sinon sur de grandes étendues, du moins en petits dômes à l'llaus Gabc1 Aas, au Venngsdal et à l'ouest de Sagrenden entre le Kobberbergs et le ruisseau du Lassedal. On rencontre, il est vrai, d'autres fahlbandes sans aucun gabbro dans le voisinage. Mais si l'on considère en combien d'endroits isolés le gabbro apparaît aux environs des deux champs éruptifs principaux, on peut supposer qu'il forme en profondeur des masses considérables, même là où il n'a pas percé la roche fondamentale de part en part. Ainsi, en 1859, la galerie Christian (le long de la fahlbande de l'Overberg) a recoupé du gabbro au niveau de 35o mètres, en un point à l'aplomb duquel il n'est pas signalé à la surface.
On voit donc qu'il y a relation de position entre les fahlbandes et le gabbro. On a vu que le gabbro est souvent accompagné de sulfures métalliques, et que ceux-ci sont identiques aux principaux sulfures d'imprégnation des fahlbandes, pyrite de fer, pyrite cuivreuse, pyrite magnétique. Il est, par suite, naturel d'admettre, avec MM. Kjerulf et Dahll (**),
que l'éruption du gabbro a ouvert les chéneaux
d'émanation des sulfures métalliques, lesquels ont imprégné les
schistes préexistants et formé les fahlbandes.
(*) Voir l'appendice, page 485. (**) Om
Kongsbergs Ertsdistrikt.