Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE.)
GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE).
pageant de l'est à l'ouest dans la fahlbande, s'est d'autant
la roche est plus schisteuse et plus tendre. Mais les fentes multiples de la zone fissurée ne cessent pas de communiquer entre elles et de se rattacher à un tronc filonien central. Il y a toujours filon proprement dit. Nous ne saurions donc être de l'avis de Durocher (*) quand il refuse d'assimiler entièrement les « groupes de fissures » de Kongsberg à des filons véritables. Nous ne pouvons admettre sa manière de représenter les « zones de veinules argentifères ». (Voir les fig. 26 et 27, Pl. VI, t. XV, Zr série des Annales des mines.) Les veinules argentifères ne sont jamais ainsi indépendantes les unes des autres ; elles se relient toujours entre elles, et partent
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plus déviée et divisée qu'elle a traversé des roches plus schis-
teuses et plus tendres.
A la mine du Roi, la direction moyenne des filons sur la longueur de la mine est de 120°E. 30000. Au nord, à la mine des Pauvres, et au sud, à la mine du Secours, la déviation est moindre, car les schistes micacés sont moins abondants. A cette dernière, les schistes quartzeux et amphiboliques forment presque exclusivement la roche encaissante, ce qui, soit dit en passant, rend l'abatage beaucoup plus coûteux. Les filons argentifères de l'Overberg ont une puissance
généralement faible, plus faible même que ceux de Vinoren. Parmi les 251 recoupés par la Christiansstoll du jour à la mine du Secours, les 84 plus puissants ont une épaisseur moyenne de om,015, et, parmi les 167 autres, certains sont comparables à une feuille de papier. Beaucoup ont été réouverts et renferment du calcaire lamel-
leux, ce qui diminue encore l'épaisseur attribuable au remplissage argentifère. Il y a des exceptions. L'Hovedgang de la mine du Roi a une puissance moyenne de o",3 à om,6. Au fond actuel de la mine, il a été réouvert et contient du calcaire lamelleux sur la moitié environ de son épaisseur. Mais on
voit à la collection de Kongsberg des échantillons du filon plusieurs décimètres et formés exclusivement de remplissage ancien
complet à des niveaux supérieurs, mesurant
sans réouverture. L'allure des filon-, argentifères est sensiblement la même dans les schistes cristallins de l'Overberg que dans le gab-
bro de Vinoren. Chaque filon se ramifie sans cesse en branches principales et celles-ci en branches secondaires, l'ensemble occupant une zone fissurée de 0,5, de 1, de 2 mètres de largeur. Les ramifications sont d'autant plus nombreuses et le fendillement d'autant plus grande que
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d'un tronc filonien commun.
Le filon, fente simple ou complexe, est rarement isolé et sans relation avec les filons voisins. On le suit en profondeur pendant 5o, 100, 200 mètres et davantage, puis on trouve qu'il se réunit à son voisin de droite ou de gau che, ou qu'il se bifurque en deux grandes branches qu'il faut exploiter séparément. Les filons d'une mine appartiennent généralement à un grand faisceau et se relient à un grand filon central, plus régulier et plus puissant, qui est l'Hovedgang ou filon principal. Cette disposition en branches ramifiées d'un tronc principal apparaît sur la coupe transversale de la mine du Secours (fig. 5, Pl. VIII). Souvent deux mines voisines exploitent un même faisceau filonien ; ainsi le filon sud de la mine du Roi devient à un certain niveau le filon nord de la mine des Pauvres (fig. 2, Pl. IX).
Le remplissage des filons argentifères est le même qu'à
Vinoren
, sauf que sur l'Overberg, le spath fluor est beau-
coup plus fréquent ; on le trouve parfois en grands et beaux cristaux cubiques ou octaédriques, hyalins, bleus, violets, rouges, verts. L'aspect de bon augure, défini par l'expres(*) Annales (les mines, to série, tome XV, pages 355, 350 et 557.