Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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NOTICE GÉOLOGIQUE
SUR LA SUBDIVISION DE TLEMCEN.
spontanément en très-petits fragments, et ressemblant beaucoup soit aux marnes du Slib, surtout telles qu'elles se montrent dans les environs de la mine de Tléta, soit aux marnes aptiennes de Thessala. Immédiatement au-dessus, on rencontre d'autres marnes tirant sur le gris plutôt que - sur le bleu, dans lesquelles sont intercalées des couches de grès assez espacées, très-dures, passant souvent à de
nuance de ces derniers est souvent plus ou moins noirâtre.
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vrais quartzites. Cette partie ressemble beaucoup à des couches miocènes qu'on voit à peu de distance au sommet de Korinat el Rossel; seulement dans le terrain miocène, les grès sont moins durs et contiennent beaucoup d'Ostrea crassissima; leur direction est d'ailleurs très-diffé-
rente. Au-dessus de ces marnes et grès pseudo -miocènes, on trouve une grande épaisseur de marnes jaunes très-finement schisteuses, contenant de minces couches de calcaires marneux. Toutes les couches décrites jusqu'ici ont ensemble au moins 120 mètres de puissance, dont 114 pour la première assise, 1/4 pour la deuxième et 1/2 pour la troisième à peu près. On n'en voit pas davantage dans les gorges de Tahouaret ; mais un peu plus au nord, à Hadjerat el Gat, on trouve une assise assez puissante de grès de duretés diverses, de nuances blanchâtres ou rougeâtres ; ses relations avec les précédentes sont masquées par un lambeau de terrain quaternaire qui dissimule certainement une portion des couches de la série. Mais vu les plongées locales, cette assise est certainement supérieure à celles des gorges. Dans un îlot plus septentrional qui arrive presque sur la rive droite de la Tafna (voir la carte), on retrouve à la
base de l'îlot l'assise de marnes jaunes, ou du moins sa partie supérieure. Au-dessus, on trouve une assise d'au moins 4o mètres de puissance de calcaires divers entremêlés de quelques lits de marnes jaunes. Ces calcaires sont, les uns compactes, les autres schisteux, semblant notablement argileux et se délitant en assez grosses aiguilles ; la
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Les autres sont blanchâtres à l'extérieur, bleus ou gris à l'intérieur, et contiennent fréquemment des morceaux de silex noir qui se fondent pour ainsi dire dans la pâte calcaire. Ces couches ainsi caractérisées se trouvent aussi dans les îlots qui avoisinent les Traras ; seulement, en ce point, elles sont accompagnées de marnes noirâtres qui semblent d'ailleurs n'être qu'une exagération des bancs schisteux de
l'îlot précité. La puissance totale y semble plus grande. Enfin, clans l'îlot le plus voisin de Beni Saf, ce même système de calcaires à silex et de marnes noirâtres ou tout au moins gris noirâtres, passe sous une assise assez puissante de grès semblable à celle d'Hadjerat el Gat. Les autres îlots contiennent les uns ou les autres de ces systèmes.
En réunissant tous ces faits, on voit que malgré la discontinuité des îlots, et sous réserve des observations minutieuses qui seraient nécessaires pour mettre les faits pleinement en lumière et écarter toute cause de doute, la coupe de ce terrain peut être donnée ainsi qu'il suit, en cinq assises successives, savoir 10 Marnes bleues ou vertes avec calcaires compactes intercalaires; 2° Marnes grises avec grès quartziteux intercalaires ; 3° Marnes jaunes avec calcaires marneux intercalaires ; 4° Calcaires schisteux ou marnes gris noirâtres avec calcaires à silex ;
5° Assise de grès blanchâtres ou rougeâtres. Le tout ayant au minimum 200 mètres de puissance. L'assise n° 4 est seule masquée dans les gorges de Tahouaret. L'assise n° 3 paraît la plus puissante de toutes, autant du moins que l'on peut en juger sans mesures précises.
Il est très-vraisemblable que dans la chaîne qui court du Seba Chioukh au Thessala, il doit exister plusieurs de ces