Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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NOTICE GÉOLOGIQUE
SUR LA SUBDIVISION DE TLEMCEN.
assise ne m'a pas semblé constante; on la trouve dans la
nivellements qui offrent quelques difficultés pour l'établis-
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plaine de la Mouilah, et près de Sidi Zaher, toujours appuyée
aux massifs secondaires. On ne la retrouve nullement, au contraire, dans la plaine de Maghnia. Je la regarde comme
formée par des récifs côtiers, qui se sont développés là seulement où les conditions de l'époque l'ont permis, et qui correspondent latéralement à la partie supérieure de l'assise arénacée jaune. Cette manière d'être de calcaires tertiaires peut s'observer fréquemment dans l'Helvétien en toute certitude , des coupures naturelles ou artificielles permettent de suivre le passage des calcaires aux sables équivalents. Bien que je n'aie pas eu occasion de faire des observations semblables sur les calcaires cartenniens , je crois que leur allure réelle est la même, et qu'ils constituent aussi des phénomènes locaux et non généraux. En tout cas, on ne trouve rien au-dessus dans la zone cartennienne méridionale. Cette zone a subi quelques dénudations récentes. Des traces plus ou moins nombreuses montrent, en effet, qu'elle a pénétré autrefois, d'une part jusqu'à Mazis, d'autre part jusqu'à Abla et jusqu'aux silos de Sidi Rahmoun dans la vallée de la Zouïa. Mais ces dénudations ont été locales et ne paraissent pas s'être étendues à la grande plaine des Anga.des ; elles ont été en somme médiocres, et il y en a eu de bien autrement grandes dans la zone septentrionale. 2° Cariennien septentrional. - La zone septentrionale comprend d'abord un massif continu appuyé sur le massif de terrains plus anciens des Traras et l'enveloppant à l'est, au nord et au nord-ouest. En outre elle comprend des îlots dans la basse Tafna appuyés sur les îlots crétacés du terrain de Tahouaret qui ont été décrits ci-dessus. L'étendue totale visible est bien moindre que dans la zone méridionale, mais la puissance des couches est bien plus grande. Le terrain est assez tourmenté dans les Traras, et a subi,
outre de vastes dénudations, des dislocations et des dé-
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sement d'une coupe suivie. Voici d'abord les principales observations de détail que l'on peut faire. Si l'on part de Mersa Ahenaï et qu'on remonte la vallée de l'oued Reggou sur le versant de la rive gauche, le seul d'ailleurs qui soit accessible, on s'élève continuellement sur une épaisse assise de poudingues à éléments assez gros à la base, mais qui vont pourtant en s'atténuant avec la hauteur. On marche toujours sur cette assise jusqu'aux environs de Marabthin Oulad Sidi Cheikh. Vers le haut les éléments s'atténuent assez pour former de véritables grès parfois rougeâtres, le plus souvent verdâtres, et qui quelquefois, dans ce dernier cas, présentent une grande ressemblance d'aspect avec une roche éruptive verte, altérée à son affleurement sans la stratification, cette ressemblance tromperait certainement plus d'une fois d'autant plus qu'il y a effectivement dans le massif des Traras trois ou quatre pointements de roches éruptives vertes véritables. Ces grès ou poudingues fins verdâtres se trouvent aussi en lits isolés intercalés çà et là entre les gros poudingues de la base. Ils contiennent parfois de grosses huîtres dont le test est devenu tout noir, sans que la roche encaissante ait subi d'action analogue divers autres débris fossiles sont devenus noirs aussi. Un banc ainsi pourvu d'huîtres s'observe tout près de l'anse trAhenaï. La base réelle de cette assise n'est certainement pas visible dans l'anse , et les poudingues qui se trouvent au niveau de la mer sont déjà plus ou moins élevés dans l'assise. Mais la portion visible entre l'anse et les environs de Marabthin ne peut pas être évaluée à moins de 200 à 220 mètres de puissance ; la puissance totale de l'assise dépasse donc ce chiffre, et peut-être de
beaucoup.
Au-dessus se trouve une assise tout aussi puissante au moins, qui est formée essentiellement de marnes TOME XII, 1877.
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