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5011 LA SUBDIVISION DE TLEMCEN.

NOTICE GÉOLOGIQUE

points. Au fur et à mesure qu'on s'élève dans cette assise, les éléments s'atténuant, les poudingues deviennent plus fins, alternent avec des couches de sable jaune ou de grès tendre jaunâtre, et finissent par laisser ces dernières couches couronner seules l'assise. Cette assise contient quelques lits de marnes grises, d'épaisseur plus ou moins forte; elle est très-fossilifère, on y trouve sur divers points de grands clypeastres, des polypiers et une variété d'Ostrea crassissima souvent en forme de poire. Au-dessus se trouve une autre assise où déjà les marnes dominent, mais alternent pourtant avec un grand nombre de bancs de grès plus ou moins durs, jaunâtres ou rougeâtres, quelquefois blancs et à ciment calcaire. On peut l'observer notamment à Rom el Rossel et dans toute la chaîne de Seba Chioukh, à Aïn Tekbalet, au pied N.-E. de la chaîne de Roumeliah. A Rom el Rossel, les grès contiennent beaucoup d'Ostrea crassissima de la variété trèslongue et très-étroite. Au-dessus de cette assise s'en trouve une autre à peu près. exclusivement marneuse, qui forme le principal de la plaine de Pisser et de la Sikkak. Les marnes sont grises, rarement bleuâtres, assez souvent verdâtres. Elles contiennent à l'état sporadique des couches intercalaires de grès minces, souvent divisés en petits cubes, et dont les bords affleurant sur le flanc des vallées ont été plusieurs Ibis pris à tort pour d'anciennes chaussées romaines ; elles contiennent aussi parfois de minces bancs de calcaire tendre ou de minces bancs de poudingue à très-petits éléments. Tout à fait vers le haut, on y trouve deux ou trois couches de poudingues à éléments de quelque grosseur, dont les cailloux roulés sont empruntés au massif jurassique du sud. Telle est en gros la succession observable dans la subdivision de Tlemcen. L'ensemble est très-puissant, sans que je puisse assigner aucun chiffre précis, ni pour le total, ni

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pour chaque assise en particulier. Le tout ne semble point .

correspondre à la totalité du terrain helvétien, tel que

M. Pornel l'a défini sur d'autres points de l'Algérie, mais seulement à la partie inférieure de son système. Indépendamment de ces traits généraux, l'Helvétien de Tlemcen offre plusieurs particularités intéressantes. Au village de Lamoricière, on peut y observer sur les berges de l'oued Isser des couches de lignite ; il y avait là un estuaire qui a été décrit par M. Ville, dans sa Notice minéralogique, et qui prouve que la vallée du haut Isser existait déjà à l'époque helvétienne. On trouve aussi une ou deux minces couches de lignite dans un lambeau d'Helvétien actuellement situé dans la plaine de Terni, à l'altitude de 1.100 mètres, bien au-dessus de tout le reste de la formation, dont l'altitude maximum est de 85o mètres seulement. Ce lambeau, où ;l'on trouve à la fois des calcaires à cérithes et des Ostrea crassissima longues, se rejoignait autrefois avec les couches de Tlemcen, et formait le bout d'un golfe long et étroit, une espèce de fjord. On peut suivre encore en beaucoup de points, grâce aux trous de pholades, les traces de l'ancien rivage. Une particularité plus intéressante encore, c'est la présence d'un plus ou moins grand nombre de récifs côtiers formés par des calcaires fossilifères, dont la puissance trèsvariable offre toutes -les dimensions depuis 2 ou 5 mètres jusqu'à 4o ou 5o mètres, suivant les endroits. Ces calcaires sont appuyés à des îlots de terrains antérieurs qui, s'ils ne sont pas toujours visibles au contact même des calcaires, ainsi que c'est le cas au Seba Chioukh, le sont au moins à peu de distance dans le voisinage. On en trouve notamment sur le haut de la chaîne de Sidi ben Kanadil, et sur celle du Ras Emsed qui s'y rattache, ils n'y Sont que peu puissants ; sur la chaîne de Ras ben Adam, où leur puissance est un peu plus forte ; dans la partie N.-E. des Ouelhassa, où se trouvent les surfaces de ces calcaires les plus