Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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NOTICE GÉOLOGIQUE
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rapporter à leur système, au moins avec quelque probabilité. C'est bien peu de chose auprès de ce qu'il y aurait à faire ; mais mesurer une direction avec une précision supé-
rieure à 1/4. de degré, tout en mettant son âge hors de doute, constitue une opération assez compliquée et pour laquelle les mesures de direction de couches à la boussole
ne peuvent rendre aucun service, car elles ne peuvent guère donner plus de 2 à 5° d'exactitude. Quoi qu'il en soit, j'indiquerai par système la position des traits qui m'ont semblé les plus saillants. I° Systèmes anciens antérieurs à la Côte-d'Or.
Les systèmes anciens dont le cercle de comparaison est assez voisin de l'Algérie pour qu'on puisse raisonnablement y rechercher des traces, sont ceux de la Vendée,
du Finistère, du Longmynd , du Morbihan, du Westmoreland , du Forez, du nord de l'Angleterre, des PaysBas et du Rhin.
Je n'ai eu occasion de rien remarquer d'un peu précis
se rapportant à la Vendée, au Morbihan, au Westmoreland, au Forez, aux Pays-Bas et au Rhin, dans le Tell de la subdivision de Tlemcen. Pour le Finistère, le Longmynd et le nord de l'Angleterre, il me semble qu'il en existe des traces, mais je ne puis être affirmatif à cet égard, parce que ces systèmes sont respec-
tivement à peu près reproduits par les Alpes principales, les Alpes occidentales et le Vercors ou bien la Corse et la Sardaigne. Il serait donc nécessaire, pour s'assurer exactement d'une attribution, de constater rigoureusement qu'une ligne donnée n'affecte point les terrains tertiaires qu'elle
rencontre, et de plus d'avoir une ligne assez longue pour s'assurer que la direction est bien rigoureuse. Je n'ai pu remplir aucune de ces conditions pour les directions existant dans les terrains antéjurassiques, et par suite je ne
SUR LA SUBDIVISION DE TLEMCEN.
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puis rien affirmer de positif sur l'âge de ces terrains. Toutefois le soupçon seul qu'il existe dans les schistes anciens des Traras des traces des systèmes susdits implique l'hypothèse provisoire qu'ils sont antésiluriens. Voici les quelques faits qui me semblent pouvoir, au moins provisoirement, s'interpréter ainsi, en écartant, d'ailleurs, toute mesure de direction de couches à la boussole, mesures qui me semblent beaucoup trop incertaines dans un terrain aussi
tourmenté.
Le djebel Skouna a deux sommets, l'un le plus élevé formé par des calcaires jurassiques, l'autre à peine moins élevé formé par les schistes anciens. Si l'on joint à ce dernier au sommet de Gadet es Semmach, autre îlot schisteux ancien , cette ligne va couper l'îlot schisteux de Sidi Safi et s'y applique très-exactement : 10 sur le petit îlot éruptif qui touche à l'ouest le petit îlot schisteux ; 20 sur le bord septentrional de la bande ferrifère exploitée par les anciens. Cette ligne est orientée IN. 69° 45' E. à moins de lo' près. C'est la direction du Finistère ou bien celle des Alpes prin cipales , lesquelles sont sensiblement coïncidentes à Sidi Safi. Or cette ligne ne semble pas avoir remué l'Helvétien non plus que les calcaires jurassiques du Skouna. Si ce dernier point était parfaitement sûr, il faudrait nécessairement la rapporter au Finistère, dans l'état actuel des systèmes connus. Malheureusement la vérification est difficile, et je ne puis -dire l'avoir obtenue à mon entière satisfaction ; de plus il serait possible que quelque système plus méridional, encore inconnu, reproduisît à peu près la même direction, car les exemples de récurrence triple existent (exemple Vendée, Forez, Ténare). Il faudrait donc un plus grand degré d'avancement de l'étude générale des systèmes pour se prononcer définitivement. Toutefois
et dans l'hypothèse où les schistes seraient réellement antésiluriens , cette coïncidence de la direction du Finistère et de celle des Alpes principales ( laquelle est une des directions imporTOUE XII, 1877.
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