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Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)

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ELECTRO-SÉMAPHORES

sement de postes à chaque extrémité des sections et l'installation d'un système de correspondance permettant au poste d'aval d'une section d'avertir le poste d'amont qu'un train engagé dans la section vient d'en sortir. Les disques ordinaires peuvent servir à obtenir ce résultat. Sur la ligne de Vincennes, par exemple, où les stations sont exceptionnellement rapprochées, le disque de chaque

station est placé en vue du levier de manoeuvre du poste contigu, en sorte que l'agent n'ouvre une section que lorsqu'il a Tu le train en sortir et passer dans la suivante. La télégraphie électrique ordinaire permet évidemment aussi de résoudre le problème, à cela près que si l'on employait la correspondance usuelle il en résulterait constamment des erreurs qui ralentiraient et souvent entraveraient la marche des trains; aussi, en France et à l'étranger, s'est-. on ingénié à disposer des appareils spéciaux annonçant au poste d'aval le passage du train devant le poste d'amont, et au poste d'amont le passage du train devant le poste d'aval. Tous les ingénieurs connaissent les appareils Tyer employés depuis longtemps déjà sur le chemin de ceinture de Paris et en différents points des réseaux des chemins de fer de l'Ouest, de l'Est et de Paris-Lyon-Méditerranée, les appareils Regnault qui ont été appliqués sur la ligne de Versailles (rive gauche), enfin le système Preece employé sur plusieurs lignes anglaises et qui se distingue des précédents en ce que les courants envoyés font apparaître dans

le poste même, au moyen d'un sémaphore en miniature, le signal que l'agent doit exécuter au moyen du sémaphore de la voie. Desideratum signalé par M. Preece.-En dehors des dif-

ficultés que peut offrir chacun de ces appareils comme construction, comme entretien ou comme manoeuvre, ils présentent tous un inconvénient commun qui diminue notable ment les garanties que doit présenter le Block-system ; dans

tous ces cas, en effet, les signaux faits sur la voie sont

DE MM. LARTIGUE ET TESSE.

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absolument indépendants des appareils de transmission électrique ; tel est le desideratum signalé par l'ingénieur W. H. Preece lorsqu'il disait (en 1865) : « S'il était possible « de faire fonctionner un signal extérieur par l'électricité, ce système serait parfait. » Solution du problème par les électro-sémaphores

MM. Lartigue et Tesse. - Le problème ainsi posé a été résolu par les appareils électro-sémaphoriques de MM. Lartigue et Tesse, que la compagnie du Nord applique depuis trois ans sur la section de Saint-Denis à Creil par Chantilly, et auxquels se t'apportent les détails qui vont suivre. Programme de MM. Lartigue et l'esse. -- Il convient tout d'abord d'envisager les conditions essentielles que doivent

remplir les appareils placés aux postes qui séparent les sections d'une ligne à double voie exploitée par le Blocksystem. Elles sont formulées comme suit par les inventeurs des électro-sémaphores

i° Solidarité des appareils électriques destinés à donuc et à recevoir les avis à distance, avec les appareils ruCca-, niques des signaux à vue, et par conséquent unité de ma-

noeuvre et pas de confusion possible sur la nature de signaux produits;

2° Simplicité de manoeuvre devant se borner à un seul mouvement pour chaque signal; 5° Emploi, le plus restreint possible, de l'électricité : signaux destinés à couvrir les trains en arrière faits mécaniquement et enclanchés sans qu'elle intervienne, son action étant bornée à annoncer en avant l'expédition d'un train et à effacer en arrière les signaux couvrant la section ; si l'électricité vient à faire défaut, signaux maintenus à l' arrêt, ce qui peut produire momentanément des retards dans la

circulation des trains en les forçant indûment à ralentir sur une section effectivement libre, mais ce qui, en aucun cas, ne peut constituer un danger en indiquant voie libre quand la voie est réellement occupée ;