Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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ÉLEC'FRO -SÉMAPHORES MODIFIÉS.
cliatement dénoncées aux deux postes, et les agents de ces
postes ne peuvent confondre les indications dues à des causes perturbatrices avec celles qui sont normalement transmises par les postes correspondants. Il est facile alors de leur donner le moyen de rectifier ces fausses indications dès qu'elles se produisent. Pour en rendre compte, il nous suffira de reproduire ici les articles de l'ordre spécial qui règlent les mesures à prendre en cas de dérangement dans le service des électro-sémaphores. Art. lit. - Si l'agent d'un poste qui expédie un train, après avoir manoeuvré son appareil n° pour couvrir ce train à l'arrière, ne reçoit pas l'accusé de réception qui doit lui être donné par la mise en rouge du petit voyant intérieur, cet agent doit en conclure que le train n'a pas été effectivement signalé au poste suivant comme il devait l'être par l'apparition de l'aileron. Cet agent doit alors se mettre immédiatement en communication télégraphique avec le poste vers lequel le train se dirige. L'agent de ce second poste étant ainsi prévenu, doit faire tomber son aileron en tirant la tringle(*) disposée à cet effet au-dessous et
à droite de l'appareil re a. Si l'agent d'un poste qui reçoit un train, après avoir Art. i5. manoeuvré l'appareil n° 2 pour effacer son aileron et en même temps la grande aile du poste précédent, ne reçoit pas, par la mise au blanc du petit voyant intérieur, l'assurance que ce dernier effet a été réellement produit il doit, au moyen de la tringle disposée à cet effet au-dessous et à droite de l'appareil n. 2, faire tomber son aileron, puis recommencer la manoeuvre.
Ces deux articles 14 et 15 prévoient le cas, indiqué plus haut (p. 226), où un signal fait normalement par un. poste n'aurait pas été reçu au poste correspondant. S'il arrivé qu'un poste ayant expédié un train, et la Art. 16. grande aile de son sémaphore étant par conséquent développée, cette grande aile s'efface, et que, cette grande aile étant effacée, le petit voyant intérieur de l'appareil n" 1 soit cependant maintenu au rouge, si en même temps le carillon d'alarme de cet appareil n° i est Mis en action, le poste qui reçoit ces signaux en doit conclure que la grande aile de son sémaphore a été effacée par une cause accidentelle, et sans que le train expédié ait été réelle-
(-) Cette tringle, qui s'attache à l'anneau cl (fig. 3, Pl. V), est signalée par M. Clérault, suprit, p. i8o et 181.
TYPE DE LA COMPAGNIE D'ORLÉANS.
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ment reçu par le poste suivant. Il doit alors immédiatement manoeuvrer son appareil n" 1 de manière à faire apparaître de nouveau l'aile de son sémaphore.
Art. 17. - Si l'aileron d'un électro-sémaphore se développe comme pour annoncer un train se dirigeant vers le poste, et si en même temps la sonnerie à un coup qui annonce ordinairement les signaux transmis sonne comme une trembleuse avec persistance, l'agent de ce poste doit considérer que ce signal a été reçu à tort. Pour s'en assurer, il doit se mettre en communication télégraphique avec le poste qui le précède dans le sens du train que ce signal semble annoncer, et lui demander si un train a été effectivement expédié. S'il reçoit une réponse négative, il doit donner à ce même poste l'ordre de manoeuvrer son appareil n° i comme pour annoncer un train, puis, après avoir reçu l'assurance que cette manoeuvre a été effectuée et qu'aucun train n'a été expédié du poste correspondant, il manoeuvre son appareil n° 2 pour effacer son aileron. Si le carillon d'alarme de l'appareil n° i d'un poste Art. 18.
est en action, ou si la sonnerie à un coup dont est muni l'électrosémaphore sonne en trembleuse avec persistance, sans qu'il se soit produit aucun changement dans la position des signaux du poste, l'agent de ce poste doit conclure qu'un dérangement s'est produit au poste correspondant et il doit de suite se mettre en communication télégraphique avec ce poste.
Ces articles 16 à 18 sont relatifs aux cas prévus en der-
nier lieu, où le déclanchement d'un des deux appareils viendrait à se produire indûment, par l'effet, soit d'un courant atmosphérique, soit d'un mélange de fils.
Mais il pourrait aussi se produire une autre anomalie, légère à la vérité. La voie étant libre et les appareils étant dans la position représentée fig. i et 2, l'électro-aimant R de l'appareil n° i communique avec le fil de ligne : il peut accidentellement survenir dans ce -fil un courant d'intensité et de sens tels qu'il déclanche ce voyant intérieur sans produire d'effet dans l'appareil n° 2 du poste B. C'est là un dérangement sans grande importance qui n'aurait d'autre inconvénient que de supprimer l'accusé de réception pour la première manoeuvre à exécuter par l'appareil n° 1 du poste A, puisque, d'avance, le voyant intérieur se trouverait mis au rouge.