Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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MÉTALLURGIE DU NICKEL.
258 § 3.
Exemple emprunté à l'usine de Scopello.
L'usine de Scopello traite par jour 10 tonnes de minerai de Sella Bassa. Les gros blocs subissent d'abord un petit grillage de 6 heures qui a uniquement pour but de les rendre
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plus faciles à casser. Les gros blocs ainsi préparés et le tout-venant, tel qu'il arrive de la mine, sont broyés dans un concasseur américain. Ce broyeur étant capable de casser 5 tonnes dans une heure n'a- à travailler que 2 ou 3 heures par jour. Il donne 210 coups par minute. Il est par la même turbine que la soufflerie. Cette turbine est de la force de 20 chevaux ; elle fait 5oo tours par minute. Le système de vannage est celui de MM. Fontaine et Brault, La turbine a 9-,5o de chute et débite 568 mètres cubes par heure. Le coke vient de Saint-Étienne et coûte 85 fr. la tonne. Le charbon de bois coûte 78 francs la tonne. On les emploie actuellement en égale quantité, mais dès que les marchés passés avec les charbonniers du voisinage seront périmés, on renoncera à l'emploi du charbon de bois. Le minerai est fondu sans grillage Première fusion. préalable. On lui ajoute toutes les scories de la seconde fusion, de façon à récupérer autant que possible le métal qu'elles ont entraîné. On lui ajoute des terres grasses riches en silicate .de magnésie et des micaschistes quartzeux et pyritifères qui tombent en poussière à la première impression de chaleur. Cette fusion se pratique dans 2 fours de Mansfeld hauts de 2,5o. La garniture intérieure de ces fours est formée de micaschistes très-quartzeux. Le vent est donné dans chaque four par deux tuyères à la pression de 55 millimètres. On passe par four et par 24 heures 5 tonnes de minerai. La matte est riche à 4 pour 100 en nickel et cobalt. Comme le minerai est riche en moyenne à 1,8 p. too, il en résulte qu'on obtient comme matte première 45 p. loo du minerai passé. On m'a dit qu'on obtenait comme scorie Go p.
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du minerai passe : ce chiffre doit être un minimum. Cette scorie est coulée dans un bassin et solidifiée par disques successifs. Ces disques sont cassés et triés : on conserve les
morceaux qui renferment les grenailles de matte. On m'a dit que les campagnes duraient Go jours ce chiffre doit
être un maximum. Grillage de la matte.
La matte première est grillée dans des stalles Wellner. On lui fait subir 2, 5 ou 4 feux de 15 jours chacun. Elle prend un aspect noir, un peu fritté. Il y a des stalles où l'on charge 25 tonnes de matte, et d'autres où l'on en charge seulement 15 tonnes. On met toujours un lit de bois de ou',5o d'épaisseur. L'acide su!-' fureux est perdu. On le laisse s'échapper par une cheminée de .25 mètres de haut. La végétation dans le voisinage ne paraît pas en souffrir le moindre dommage. On a le projet d'absorber l'acide sulfureux par de l'eau.
Fusion de la matte première. La matte première grillée est fondue pour matte seconde avec les scories riches de la première opération, avec des micaschistes quartzeux, et avec des terres grasses riches en silicate de magnésie. Le four n'a que lm,7o de hauteur. La section est trapézoïdale. La distance entre la face d'arrière et la face antérieure est constante et égale à om,88. La- largeur du four mesurée sur la face antérieure est de om,5o au gueulard, om,Go au ventre et om,47 au creuset. Elle est de om,o5 moins grande sur la face postérieure. Il n'y a qu'une seule tuyère de 5c-,5 de diamètre. La matte seconde est un protosulfure. On s'attache à ce qu'elle contienne rigoureusement pour 16 de soufre 29 de métal, c'est-à-dire qu'elle contienne 55 P. ton de soufre. Pour arriver à avoir une aussi forte teneur en soufre, je présume qu'on doit charger à cette opération une certaine
quantité de minerai cru ou de matte crue. Quant à la teneur de la matte seconde en nickel et en cobalt, on m'a dit qu'elle oscillait entre 52 et 42 p. 100, mais je ne