Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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MÉTALLURGIE DU NICKEL.
MÉTALLURGIE DU NICKEL:
celles que nous avons énoncées plus haut au sujet des minerais sulfurés
dants appropriés : quartz, potasse, carbonate de soude, verre blanc. Le speiss garde la formule M'As, mais la nature des métaux désignés par M change. Le nickel reste à l'état d'arséniure et le cobalt se partage en général entre
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1° Quand on fond de l'arséniure de nickel avec une scorie fluide tenant 35 p. i oo de protoxyde de fer, le nickel ne passe presque pas dans la scorie ; si l'on fait la même expérience avec de l'arséniure de cobalt, le cobalt résiste également fort bien. 2° Quand on fond de l'oxyde de nickel avec de l'arsenic ou du mispickel, le nickel passe à peu près intégralement dans le speiss ; si l'on fait la même expérience avec de l'oxyde de cobalt, le cobalt ne passe que partiellement dans le speiss. 50 Quand on fond du silicate de nickel avec de l'arsenic ou du mispickel, le nickel passe partiellement dans le speiss; si l'on fait la même expérience avec du silicate de cobalt, la réaction est encore phis incomplète. Il résulte de ce qui précède qu'il faut, autant que possible, éviter de silicatiser les oxydes de nickel et de cobalt, et par conséquent de fondre les minerais avant de les réduire.
Le speiss premier est enrichi au moyen de grillages et de fusions. L'état stable pour les arséniures correspond à la formule M'As; l'arséniure de nickel Ni4As est pour le nickel ce que le sulfure de cuivre Cu2S est pour le cuivre. Les différents métaux qui entrent dans la composition des speiss ayant des équivalents chimiques à peu près égaux, la
formule M'As correspond à peu près dans tous les cas à une teneur de 58 p. too d'arsenic. Quand on grille en petit un arséniure de la formule M'As,
on obtient, d'après Plattner, un arséniate qui a la formule 9M0.As0s, et, par conséquent, une teneur de 25 p. IN d'acide arsénique. Dans l'industrie, le grillage n'est jamais aussi complet. Quand on fond un speiss grillé, l'arséniure de fer réagit sur les oxydes et les arséniates des autres métaux, et il se forme de l'oxyde de fer que l'on entraîne au moyen de fon-
le speiss et la scorie. Les dernières fusions se font presque toujours dans des fours à réverbère et très-souvent dans des fours à réverbère soufflés que l'on connaît sous le nom de fours hongrois. Le nombre des opérations successives auxquelles les
matières sont soumises dépend de la richesse plus ou moins grande des minerais et du degré de richesse auquel on veut obtenir le speiss. Il est difficile de dépasser la
teneur de 62 p. ioo en nickel et cobalt. Comme il faut pour l'atteindre scoritier tout le fer, on ne peut pas éviter de scorifier en même temps une partie du nickel et surtout du cobalt. Je crois donc; qu'il vaut mieux arrêter un peu plus tôt la concentration. 2. - Exemple emprunté à l'usine de Schladming en 1867.
L'usine de Schladming traitait par an 5o tonnes de minerais:contenant mi p. ioo de nickel et i p. Io° de cobalt. 1. Grillage du minerai. - Le minerai était grillé dans une stalle de 5 mètres de long, 4 mètres de large et 1"1,20 de haut. (V. fig. 6, Pl. VII.) La sole de cette stalle était construite en maçonnerie et munie de conduites pour la circulation de l'air.
On disposait, en outre, de deux tuyaux en bois, carrés, qu'on plaçait verticalement au-dessus des deux points A et B où se réunissaient les conduites réservées dans la sole; ces tuyaux en bois formaient cheminée même après leur
carbonisation.. La charge comprenait 3 stères de bois, hectolitre 1/2 de- menu charbon de bois et 18 à 20 tonnes
de minerai en morceaux de 2 ou 5 centimètres de diamètre. On recouvrait le tout de minerai menu, on fermait