Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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MÉTALLURGIE DU NICKEL.
MÉTALLURGIE DU NICKEL..
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cuivre que l'on obtient est recouvert d'une mince couche d'un corps transparent et jaune d'or que l'on désigne sous le nom de mica de cuivre (kupferglimmer). C'est un antimoniate double de nickel et de cuivre. Il est impossible de le séparer soit mécaniquement, soit par des fusions si répétées qu'elles soient, et ce corps rend le cuivre absolument impropre à tous les. usages. En traitant ce cuivre impur par du chlorure de sodium, il se fait du chlorure d'antimoine qui est volatil ; le sOdium passe dans les crasses
et l'on obtient un alliage de nickel et de cuivre propre à fabriquer de l'argentan. § 3.
Exemple emprunté à l'usine de Freyberg (Saxe).
On obtient quelquefois à Freyberg, au-dessus du plomb d'onivre, un speiss argentifère.
Désargentation du speiss. - Ce speiss est d'abord soumis aux mêmes procédés de désargentation que les mattes; le nickel et le cobalt restent dans un résidu oxydé. Fusion pour speiss premier. - Le résidu de la désargentation est fondu avec du mispickel et l'on obtient un speiss.
Grillage du speiss. - Le speiss est grillé en stalles, IV.. Fusion pour speiss second. - Le speiss grillé est fondu avec du sulfate de baryte: on obtient une matte de cuivre et un speiss enrichi que l'on vend à des usines spéciales. § 4.
Exemple emprunté à l'usine de Georges, près Dobsina. en 1867.
En 1867, la métallurgie da nickel à Dobsina différait par deux points de ce qu'elle est aujourd'hui 1° Les minerais étaient triés avec moins de soin, de sorte que les minerais de nickel et de cobalt contenaient plus de cuivre qu'aujourd'hui.
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). Au lieu de pousser le traitement de ces minerais jusqu'aux cubes de nickel et à l'oxyde de cobalt, on se contentait de fabriquer un speiss riche à 55 p. soo et on le vendait à d'autres usines.
Grillage. - Le minerai était, comme aujourd'hui, grillé en stalles.
Première fusion. - Le minerai grillé était fondu au four à cuve sans autre addition que les crasses provenant de la concentration du speiss. On passait par jour ii tonnes de minerai et l'on consommait 2,7 de charbon de bois tendre.
On obtenait un speiss et une matte. Le speiss contenait 7,8 p. 100 de cobalt et 1.5,8 p. 100 de nickel. La matte contenait 2,2 p. ioo de cobalt, 1 p. ioo, de nickel et 5,5 p. 100 de cuivre. La scorie contenait à
l'état de silicate o,38 p. ion de cobalt et o,o6 p. 100 de nickel. Elle ne renfermait aucune particule de matte ni de speiss. Les fumées de cette opération étaient inutilisées et nuisibles : elles donnaient aux ouvriers des abcès au nez. Traitement de la matte. - Comme la matte entraînait le cuivre, il y avait avantage à la traiter à part pour ne pas réintroduire le cuivre dans le lit de fusion. La matte était traitée dans un four de rôtissage ; on enlevait les crasses
à plusieurs reprises, et après chaque écumage on rajoutait du sable ou du minerai quartzeux. Ces crasses contenaient peu de cobalt et de nickel à l'état de silicate, mais elles renfermaient des grenailles de matte : on les repassait à la première fusion.
En général on obtenait à cette opération un speiss et une matte séparés. Dans le cas où ce résultat n'était pas atteint, on refondait la matière. avec une égale quantité de mispickel et avec un peu de scories acides nickelifères et cobaltiféres. On obtenait ainsi une matte et un speiss. était difficile de tirer de la matte un cuivre utilisable. Quant au speiss, on l'ajoutait à celui directement obtenu à la première fusion.