Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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MÉTALLURGIE DU NICKEL.
MÉTALLURGIE DU NICKEL.
métal (fer ou cobalt). Or un équivalent de métal (29) demande équivalent de chlore (18). On aura donc besoin de 2 2 parties de chlore. Si l'on ne faisait pas l'opération III,
on aurait à précipiter par le carbonate de chaux G de cobalt et 5o de fer à l'état de sesquioxydes. Admettons, par les mêmes raisons que plus haut, que la quantité de carbonate de chaux consommée est équivalente aux de 36 de métal. L'équivalent du métal étant 29 et celui du carbonate de chaux 5o, il faudra 93 parties de carbonate de chaux. On consomme un équivalent de chaux pour précipiter un équivalent de nickel, soit environ un poids égal, c'est-à-dire 24. L'usine de Scopello fabrique annuellement ii tonnes d'oxyde de cobalt qu'elle vend et 48 tonnes d'oxyde de nickel qu'elle réduit comme je le dirai plus loin. § 3.
Exemple emprunté à l'usine d'Oberschlemma.
L'usine d'Oberschlemma reçoit par an de l'usine de la Sesia Go tonnes de mattes qui ont la composition suivante: Ni Co
16 14
Fo, Cu
5. 20 100
Cette matte est pulvérisée, criblée et grillée au réverbère. On la dissout dans de l'acide sulfurique, puis on précipite le fer et une partie du cuivre par du carbonate de chaux à l'ébullition. On précipite ensuite le cobalt à l'état de sexquioxyde que l'on transforme dans l'usine même en verre bleu, et le nickel à l'état de protoxyde que l'on réduit à l'état de cubes de nickel.
§ 4.
5o
Exemple emprunté à l'usine de Georges à Dobsina en 1876.
L'usine de Georges traite par an Go tonnes de speiss, qui ont la composition suivante Ni.
37
Co
13
Cu.
2
Fe As.
9
38 100
Ce speiss est pulvérisé au moyen de bocards, puis criblé à travers un trommel. Les morceaux qui ne traversent pas le trommel sont moulus par des meules verticales. I. Grillage. - La matière est ensuite grillée à mort dans un four 'à réverbère. On charge 5oo kilog. de speiss. L'opération dure 12 à 14 heures et consomme i stère de bois que l'on brûle sur la grille au début de l'opération. A la fin de l'opération on ajoute 3o ou 4o kilog. de sciure de bois ou de poussier de charbon pour réduire l'acide arsénique à l'état d'acide arsénieux et d'arsenic métallique. Celui-ci se brûle de nouveau et se dépose dans les cham--. bres de condensation à l'état d'acide arsénieux. Ce four est desservi par 3 ouvriers. Dissolution et précipitation. - Le produit grillé est dissous dans les acides, et la dissolution est traitée comme à Oberschlemma. On emploie pour les filtrations des presses mécaniques assez analogues à celles dont on se sert dans les stéarineries pour extraire de la stéarine les dernières traces d'oléine. Les filtres sont des espèces de poches en laine de om,Go sur om,Go; on en place une série entre des plaques de fer mobiles. Au moyen de pompes on peut en-
voyer dans les filtres, soit le précipité à filtrer, soit de l'eau claire, et l'on peut aussi serrer les plaques les unes contre les autres, par le jeu des mêmes pompes. On arrive ainsi à obtenir une filtration très-rapide.