Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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TRAVAUX DE M. GRAND'EURY.
FLORE HOUILLÈRE.
différents présentant des particularités de structure encore inconnues chez les plantes vivantes et qu'il ne devait pas certaines Cytarder à retrouver, guidé par l'analogie, chez Càrpolithes sont, non pas des cadées du Mexique. Tous ces souvent, mais de véritables fruits, comme on l'avait cru dimengraines de gymnospermes, atteignant parfois des sions énormes : ainsi les Pachytesta , qui ont jusqu'à 15 centimètres de longueur sur 5 centimètres de largeur. D'autres, les Potypterocarpus, sont munies sur leurs antrois, six ou gles d'ailes saillantes régulières au nombre de bordées d'une douze; quelques-unes, les Samaropsis , sont aile plus ou moins [développée qui les entoure complètelisses et de ment. Enfin, un grand nombre sont tout à fait ovales, les autres cordiformes. formes variables, les unes végéM'allait donc, pour correspondre à ces graines, une très-développée' et l'on trouve en tation phanérogamique de feuilles et de branches qui doieffet un grand nombre vent lui être rapportées. citer les Noeggerathiees. Nous commencerons par réduites au seul genre YoeggeraNceggerathiées, maintenant nerviées, qui n'a thia, à feuilles pinnées, à folioles finement caractères été rencontré que rarement et qui semble, par ses rapproché des Cycadées. extérieurs, devoir être
CordQïtées.M.Grand'Eury a reconnu
que c'était aux
à nerCordaïtées qu'appartenaient la plupart des feuilles Noeggeravures parallèles, anciennement classées comme de cette thia, et il est arrivé à une connaissance complète importante tribu, qu'il rattache à la classe des Conifères
et place près des Taxinées. arbres atteiLes Cordaïtes véritables étaient de grands ramifiant que gnant jusqu'à 4o mètres de hauteur et ne se
vers le sommet. Les feuilles étaient allongées, obtuses, suiplus ou moins spatulées ; leurs dimensions variaient vant les espèces, allant dans quelques-unes
jusqu'à i mètre
553 de longueur ; elles se contractaient à la base et laissaient
en tombant des cicatrices plus larges que hautes, souvent arquées vers le bas et légèrement décurrentes. Les inflo-
rescences mâles et femelles ont été retrouvées à l'état d'empreintes, sous forme d'épis portant soit des épillets mâles, soit de jeunes graines, affectant en général une disposition distique. Les fleurs se rencontrent aussi dans les quartz de Grand'Croix, et M. B. Renault a pu étudier au microscope les détails de leur organisation (*), reconnaître la forme et le mode de division des grains de pollen et trouver même
tes grains encore engagés dans le micropyle des jeunes
graines qu'ils allaient féconder. Les graines mûres se mon-
trent pour la plupart orbiculaires ou cordiformes. Elles
avaient été décrites jusqu'ici sous le nom de Cardiocarpus; mais M. Grand'Eury leur applique désormais le nom de Cordaïcarpus, proposé par M. Geinitz pour indigner leur dépendance. L'écorce et le bois ont été trouvés également à divers degrés de conservation : le bois présente les caractères des bois de Conifères, avec des fibres marquées de ponctuations disposées en séries alternes, comme dans les Araucariées, mais il diffère des bois vivants par sa tendance à avoir des rayons médullaires composés ; c'est ce que l'on connaissait sous le nom de Dadoxylon. En outre, on constate dans les tiges l'existence d'un étui médullaire extrêmement volumineux, coupé de nombreux diaphragmes de moelle; ce sont les moules de ces étuis que l'on a décrits sous le nom d' Artisia et sur l'attribution desquels on était reste longtemps dans l'incertitude, prenant les sillons transversaux correspondant aux diaphragmes pour des cicatrices de feuilles amplexicaules. Enfin M. Grand'Eury a trouvé fréquemment en place les souches des Cordaïtes, terminées par de grosses racines P.
(*) Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. LXXXIV, 782, Fleurs nulles des Cordoïtes, et p. 1328, Fleurs femelles des
cerclait es,
par M. B. Renault.