Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
Page : Image 224
Révision de 20 févr. 2015 10:09:38, edited by Anonymes
452
EMPLOI DU MICROSCOPE POLARISANT
zone suivant la bissectrice des traces de deux clivages mm, et passe dans le plan p par un maximum de 28°43'52", Quand l'angle initial est de 15°, pour un des plans m l'angle décroît rapidement, passe par o°, change de sens et atteint pour la face p la valeur 28°43' 32"; pour l'autre
plan na, l'angle initial de 15° croît d'abord, passe par un maximum dépassant 4o° et décroît ensuite jusqu'à la face p, où il est égal à 28°45' 32" et correspond à une extinction bissectrice des deux plans m, m.
Mède habituelle de l'amphibole. - La seule que nous considérerons ici est la mâcle suivant h, avec axe de rotation perpendiculaire. Conformément à ce qui a été dit à 1°) Zone h,g,. propos du pyroxène (page 427), les courbes d'extinction des deux cristaux sont symétriques par rapport à l'axe des qui représente la ligne de macle. Dans le cas des horn-
blendes pour lesquelles hig, se confond avec la normale optique, ces deux courbes elles-mêmes se confondent avec IX, fig. 22). l'axe des x L'axe de rotation de la mâcle étant 2°) Zone pg,.
perpendiculaire à l'arête h,g fait avec la bissectrice b du premier cristal (fig. 22) un angle variable entre 150 et o° ; la bissectrice b' du second cristal est donc amenée, après rotation, à une distance angulaire de b variable entre 5o° et o'.
Il en résulte que, pour l'actinote, la courbe d'extinction du second cristal suit à 2' près l'axe des x ; en d'autres termes, le second cristal s'éteint parallèlement à l'arête de zone. Pour la hornblende, au contraire, les deux courbes afférentes aux deux cristaux peuvent arriver à se confondre
pour une valeur initiale de l'angle d'extinction égale à 14°58'; les deux cristaux mâclés s'éteignent alors simultanément.
Les plans h h', et la ligne de mâcle sont représentés par la courbe déjà connue du plan h,; on voit que pour ractinote, elle sert à peu près de bissectrice aux angles
A LUMIÈRE PARALLÈLE.
433 d'extinction, tandis que, pour certaines hornblendes, elle se confond à, peu près avec les diverses directions d'extinction (Pl. IX, fig. 25).
Résultats pratiques pour. l'amphibole. llornblende.
Dans les plaques minces de roches éruptives, la hornblende se montre parfois en grains irréguliers, mais plus souvent en cristaux allongés suivant l'arête higt; les faces les plus habituelles sont m, na, g p, b La zone 11,g, a donc une importance capitale. L'extinction s'y fait, comme pour la zone ph suivant la longueur, ou au moins sous des angles très-petits ; c'est une des propriétés les plus caractéristiques de la hornblende. On: est prévenu qu'on a affaire à une section de cette zone, par le fait que les clivages faciles mm sont parallèles entre eux et à la longueur du cristal (Pl. IX, fig. 24). La zone ph perpendiculaire au plan de symétrie donne des sections en losanges tronqués généralement par g,; ces troncatures sont opposées au plus grand angle mm qui, dans cette zone, peut dépasser 1240. Les extinctions se font constamment suivant la bissectrice de cet angle (Pl. IX, fig. 25). Les extinctions suivant la zone pg, ne sont pas susceptibles d'application pratique ; retenons cependant qu'elles
se font aussi à peu près suivant la bissectrice des traces des plans de clivage facile.
Dans les critaux mâclés, le l'ait dominant est que, l'axe de rotation de la macle étant très-voisin de la bissectrice, les cristaux mâclés s'éteignent à la limite simultanément et donnent les mêmes couleurs de polarisation, quelle que soit la section. Les plans de clivage mm, m'm restent parallèles deux à deux ; les extinctions les plus fré-
quentes Be produisent à peu près suivant leur bissectrice connnune: (Pl. IX, fig. 26).