Annales des Mines (1877, série 7, volume 12)
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ÉTUDES SUR LES HAUTS-FOURNEAUX.
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FORMES ET DIMENSIONS
Nous croyons donc pouvoir indiquer comme les plus recommandables les trois profils suivants : DÉSIGNATION
DIAMÈTRE
VOLUME
au ventre.
total.
mètres
mètres cubes.
HAUTEUR.
des
fourneaux.
mètres
RAPPORT
il 15
1° Fourneaux au charbon
14
3,0
60
4,66
minerais fusibles et ré-
16
4,0
140
4,00
minerais peu fusibles et peu réductibles en gros
18
4,5
200
4,00
de bois . Fourneaux ail coke (pour
ductibles ) 3° Fourneaux au coke (pour
fragments).
I
Pour minerais facilement réductibles et fonte blanche, le premier profil permettrait de produire environ 5o tonnes par 24 heures. Et le second permettrait d'atteindre au coke, avec ce même minerai, une production de 5o à 6o tonnes de fonte blanche. Comme nous l'avons déjà dit, ces productions sont bien suffisantes ; si l'on peut les dépasser un peu dans les fourneaux plus volumineux, l'augmentation des frais d'instal-
lation et autres n'est plus contre-balancée par la légère économie qui n'est même que rarement réalisée. Rappelons en finissant qu'avec les gueulards de 2,80 à 5 mètres de diamètre, il est indispensable d'employer un appareil de chargement rationnel qui rejette le menu aux parois et rende la colonne centrale aussi perméable que possible en y concentrant les gros fragments de coke et de minerais. Les tableaux suivants (p. 488 et 489) et les planches XI et XII donnent de nombreux exemples des trois types de fourneaux que nous venons de caractériser. Nous avons
classé les fourneaux d'après le rapport
H ,
en allant des
plus trapus aux plus élancés ; nous avons compris dans la
DES HAUTS-FOURNEAUX.
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série à la fois les fours anglais les plus anciens petits fourneaux de Toscane, volumineux et les Styrie, etc. A la fin nous donnons les dimensions et profils des trois types dont l'adoption nous paraît préférable, chaque type répondant à certaines conditions spéciales.
Fourneaux à poitrine fermée. - Je profiterai de cette occasion pour reconnnancler l'adoption des hauts-fourneaux à poitrine fermée, qui ont été de tous temps en usage en Autriche, et qui ont été introduits depuis quelques années avec avantage en Allemagne (Osnabrück, Gleiwitz) et dans l'Est de la France (Pompey, etc.). Depuis que l'habitude a prévalu de dégager complètement la chemise réfractaire dans toute la partie inférieure des étalages, et au niveau du creuset, l'emploi des avantcreusets est devenu inutile. Il est plus aisé même, en cas d'embarras, de percer une paroi latérale du fourneau, que
de déplacer le gentilhomme et d'enlever la dame. Les avant-creusets sont une cause réelle de refroidissement et peuvent provoquer de ce fait des
engorgements. Pour faciliter un écoulement régulier des laitiers, il est bon d'employer,
dans le cas des
poitrines fermées, la tuyère Liirmann. C'est une courte tuyère en bronze, à laquelle s'écoule régulièrement le laitier,courant d'eau, par sous une charge de quelques centimètres de la masse fluide : ce qui empêche la sortie du vent. La poitrine ouverte semble cependant devoir être conservée dans le cas des hauts-fourneaux à anthracite, à cause des quantités considérables de menu combustible, qui sont généralement expulsées par soufflage après chaque coulée de fonte.