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ÉTUDE SUR LA CONFECTION DES OUTILS D'AJUSTAGE.

utile, c'est qu'elle retombe fortement échauffée. Cela prouve tout simplement qu'en augmentant an peu la vitesse , on augmente beaucoup la chaleur absorbée par l'outil. Ce système est donc mauvais. Si dans ces ateliers on a doublé les vitesses, cela prouve que les outils allaient beaucoup trop lentement auparavant. § C. - Petits outils rapportés.

Certains constructeurs ont proposé de remplacer nos gros outils en acier par des barres de fer à l'extrémité desquelles on fixe un petit outil. Cet outil est moins cher

et, disent-ils, il est plus facile d'avoir du bon acier en barres minces qu'en gros barreaux. D'abord l'économie qui en résulte est tout à fait insignifiante, ensuite il ne faut pas prendre des barres minces, puisque nous avons vu qu'il faut avoir des outils fléchissant aussi peu que possible. En pratique, les machines qui sont outillées de cette façon n'enlèvent que de très-petits copeaux : c'est s'imposer à plaisir une limite pour P quand, au contraire, il faut l'augmenter autant qu'on le peut. De plus cela entraîne un emmanchement très-difficile et qui a toujours du jeu ou très-peu de solidité. Le meilleur système consiste à employer toujours des outils gros, mais demandant le moins de forgeage possible. C'est pour cela que je proposais de donner aux chariots des machines à raboter la forme indiquée par la fig. 11); autrement dit il faut obtenir l'angle a par l'inclinaison de l'axe de l'outil et non par sa forme compliquée. On pourrait faire alors facilement des couteaux ne demandant pas de forgeage: ils se feraient à la meule ; en les serrant de près avec le porte-outil, on aurait alors des outils excellents et presque inusables.

ÉTUDE SUR LA CONFECTION DES OUTILS D'AJUSTAGE.

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§ 3. - Machines à plusieurs outils.

Nous avons vu des machines qui travaillent avec plusieurs outils à la fois il y en a de deux espèces : i° Celles qui ont deux outils faisant la même chose en deux points différents de la pièce, comme nos tours à roues ou bien les tours qui travaillent des deux côtés (fig. 8). Ces machines sont excellentes pour faire un travail déterminé, toujours le même. 2° Les machines qui ont plusieurs outils travaillant à côté les uns des autres. La fig. 9 représente une pièce attaquée par trois outils travaillant à des profondeurs différentes et fixés dans le même porte-outil. Ce système ne peut être employé que pour des pièces énormes sur lesquelles on a à enlever des quantités considérables de métal pendant longtemps. On a vu que si l'on remplaçait ces trois outils par un seul outil enlevant un copeau trois fois plus fort, on ne changerait pas l'effort total supporté par la pièce, mais on serait obligé de diminuer la vitesse; donc le rendement de ces deux genres de machines à plusieurs outils est un peu plus grand que celui des machines à un seul outil. On pourrait avoir, par exemple, des tours à roues à quatre chariots ; mais on ne gagnerait qu'un peu de vitesse, c'est-à-dire presque rien. Nous avons vu en Angleterre des machines à raboter dont

l'outil se retourne au bout de sa course, de sorte qu'il travaille dans les deux sens. Cela donne un

avantage de vitesse de + à peine sur les machines qui ont un retour rapide, mais la disposition compliquée du porte-outil empêche d'enlever des copeaux aussi gros. § 4. - Taille des outils dans les ateliers d'ajustage d'indret. M. Joëssel a imposé dans ses ateliers les angles-types

qu'il a déterminés. On donne à chaque ouvrier un outil TOME XIII, 1878.

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