Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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assez tendres, tincte de ceux du terrain silurien. Ils sont même terreux, et toujours sans fossiles. plus; ils n'ont jamais Ce sont les grès qui abondent le varie du blanc au jaune une grande dureté. Leur couleur noir. On en trouve aussi et au gris, sans jamais passer au mais ce minede rouges, colorés par du peroxyde de fer, deux versants abondant que sur les rai est bien moins cantabrique, dans les provinces d'Oviedo et de la chaîne En général, dans la de Léon, où il est largement exploité. sont bien plus ferSierra Morena, les roches dévoniennes rugineuses que les roches siluriennes. fossiles C'est dans les grès que se trouvent la plupart des abondants, dont la caractéristiques de ce terrain ; les plus
- Terebratula
roche est parfois pétrie, sont les suivants Orbignyana, T. conundata, T. Mariana, T. reticularis, T. Bouchardi, Sp. Vercentrica, Spirifer subspeciosus, Sp. subaculeatus, Pha-
neuili, Leptna 1,1urchisoni, Productus
cops latifrons, Dalmanites laciniata, etc. d' une couleur presque Les calcaires de ce terrain sontfossilifères que les grès. toujours grisâtre; ils sont moins fossiles, de reconIl est bien difficile, lit où manquent les siluriennes ou dévoaffaire à des roches
naître si l'on a
niennes. On ne voit jamais au juste où les unes finissent, dire que les grandes où commencent les autres. On peut siluriennes, que les roches masses formées de schistes sont n'atteitrès-ferrugineuses sont dévoniennes, que celles-ci les quartzites gnent jamais une grande hauteur, tandis que la siluriennes, plus dures, ont mieux résisté à dénudation.
en formant de grandes Ce sont elles qui couronnent, murailles crénelées, ces innombrables collines ou cerros, et qui lui parsemées dans une grande étendue du pays, si physionomie orographique particu-
communiquent une lière. la tranche Lorsqu'on marche pendant plusieurs lieues sur est porté à admettre de couches fortement redressées, on
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qu'elles sont repliées sur elles-mêmes et doivent se répéter, que la dénudation en a fait disparaître la partie supérieure. Mais lorsqu'on cherche celles qui pouvaient se correspondre avant le plissement, on ne peut pas être sûr de leur identité, parce que leur puissance varie souvent notablement, de même que les caractères de la roche. D'autre part, on a atteint aux mines d'Almaden la profondeur de 285 mètres au-dessous du bourg, sans apercevoir la moindre tendance des couches, toujours verticales, à se replier d'un côté ou de l'autre. Le redressement des terrains qui nous occupent a été accompagné d'accidents divers. Ici on voit que les couches ont été comprimées latéralement, dans le sens de la direction, ce qui a produit des plissements singuliers. Là, ce sont des bandes interrompues, comme si elles eussent été étirées fortement, et en même temps rejetées quelquefois en avant ou en arrière. Au milieu des quartzites, on voit des tronçons de schiste, et au milieu du schiste on rencontre parfois des blocs de quartzite ou de calcaire. Les feuillets du schiste enveloppent ces blocs, ce qui indique que la roche n'a pris la structure qui la caractérise que postérieurement à la production de ces accidents (*). Les éléments d'une étude sur les soulèvements qui ont successivement ridé la surface de l'Espagne, font encore défaut. Il faudrait avant tout une bonne carte géographique, détaillée, et l'on n'en a pas. Il faudrait ensuite que la carte géologique en fût achevée, à une échelle moins réduite que celle de la carte de MM. de Verneuil et Collomb et d'après une carte géographique moins inexacte. ,C'est cette tâche, la confection d'une carte géologique générale, qu'a entreprise la commission de la carte géologique. Ce
n'est que lorsque ce premier travail sera achevé que (*) G. de Prado, sur la Géologie d'Almaden, etc. (Bulletin de la Société géologique, t. XII, 1855).