Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)

56

MINES ET USINES D'ALMADEN.

MINES ET USINES D'ALMADEN.

gueur, analogues à ceux de certaines serpentines ou matières talqueuses. La roche contient aussi de la calcite à l'état de flocons jaunes, très-probablement colorés par un peu d'acide titanique. Nous avons trouvé pour cette roche la composition suivante Acide carbonique. Eau. Silice Alumine Oxyde de fer

3,42 5,58 45,0o 16,67 10,33 8,46

Chaux Magnésie Soude Potasse.

6,115

3,28 o,53 99,72

Cette roche paraît, tant par suite de son gisement que d'après l'ensemble de ses caractères, la même que la précédente à un degré d'altération plus avancé. c)

illélaphyre gris, provenant de fouilles anciennes faites

près de Chillon, fouilles dans lesquelles on a trouvé un peu de mercure natif au contact de cette roche. (Voir infrà, page 77.) On ne distingue à la loupe, au milieu d'une pâte d'un gris uniforme, que quelques granulations rougeâtres. Le microscope décèle encore, quoique à un moindre degré, les caractères des variétés a et b; la roche se montre composée en majeure partie d'une pâte amorphe, avec quel-

ques indices de fluidalité ; elle contient des amygdales formées surtout de calcite, parfois de quartz. On y voit encore de nombreux grains ferrugineux, transformés en limonite. L'analyse nous a donné : Acide carbonique

2,05 13,28

Eau

Silice. . Alumine Oxyde de fer.

43,33 18,10 8,55

A reporter.

.

.

.

85,29

Report Chaux, Magnésie. Soude.

Potasse

57 85,29 10,33 3,33

0,70 traces. 99,65

d) Enfin une dernière roche, qui nous paraît appartenir à la même catégorie, quoique à un degré de décomposition très-avancé, se trouve à Almaclen même, au contact du cinabre. La roche est blanche et friable ; nous lui avons trouvé la composition suivante : Acide carbonique.

11,o5

Chaux Magnésie Soude.

7,35 57,50 22,85 4,67 2,00 1,00 0,70

Potasse

traces.

Eau

Silice. Alumine

Oxyde de fer

100,10

Nous devons ajouter que cette série de roches, de moins

en moins altérées à mesure que l'on s'éloigne des gisements d'Almaden en montant vers Chillon, passe, au delà de cette dernière localité, vers l'Ouest, à de véritables jaspes rouges ou bruns. D'après l'ensemble de ces caractères, on est nécessaire-

ment amené à rapprocher les roches mélaphyriques de Chillon des roches de même nature qui, dans le Palatinat par exemple et dans les Vosges, ont fait éruption à l'époque permienne, et traversé les couches du terrain houiller (*). La présence, sur le territoire d'Almaclen, de la diabase, qui, (*) Voir : Sur le porphyre amygdaloïde d'Oberstein, par M. Delesse (Annales des mines, tte série, t. XVI, p. 561 et suiv.)