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Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)

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111INES ET USINES VALMADEN.

MINES ET USINES D'AEMADEN.

auxquels on le destine. On le divise, d'après son aspect, en trois classes : minerai supérieur, minerai moyen, minerai

La ir* classe de china a donc la même teneur que le minerai supérieur. En les réunissant on a 18,49 p. ioo du minerai entier, qui tiennent 25 p. 100 de mercure. La

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pauvre. Le minerai supérieur, appelé ordinairement métal, prend le nom de cinabre lorsqu'il est très-riche, et d'un grain assez lin pour pouvoir se travailler : on l'emploie alors à la fabri-

cation de petits objets d'ornement, d'encriers, de pressepapiers, etc. ; au point de vue métallurgique, il convient donc de faire abstraction de cette variété, d'ailleurs assez rare. Le métal ordinaire tient environ, en moyenne, 25 p. Io° de mercure ; il forme à peu près 16,14 p. ioo de la masse entière du minerai en morceaux. Le minerai moyen s'appelle china lorsqu'il est en morceaux de ioo à 2 5o centimètres cubes, et reguiebro lorsqu'il forme des masses plus considérables. La teneur de la china est d'ailleurs très-variable ; aussi en avait-on fait, en 1869, à l'époque des essais de M. Monarterio, dont nous parlerons tout à l'heure, sept classes distinctes, par ordre de richesse décroissante; la division se faisait à simple vue, d'après l'apparence du minerai et sa couleur, variant du rouge au gris violacé. Les essais ultérieurs ont du reste montré la parfaite exactitude de cette classification, qui exige seulement de la part des ouvriers une habitude qu'ils arrivent assez promptement à acquérir. On obtient les proportions suivantes de minerai de chaque classe PROPORTION

p. 100 de minerais de toutes classes.

China 1r° classe. 2° classe.

3. classe. 4e classe. 5° classe.

6° classe. 7° classe

2,35 8,63 7,82 2,77 3,93 4,74 29,41

TENEUR

en mercure. 9.5,00

17,06 14,66 8,88 4,99 2,46 1,05

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division de la china en 7 classes, nécessaire pour les prises d'essais des expériences de M. Monasterio, ne se fait plus aujourd'hui. Toutes les classes de china, depuis la 2e jusqu'a la 7', sont donc réunies et forment ensemble 57,3o p.100 du minerai enmorceaux, que l'on réunit sous le nom de minoai moyen, et dont la teneur moyenne en mercure est de

6,o8 p. loo. Le minerai pauvre, désigné sous le nom de solera pobre,

ou solera negra, est formé par de grands blocs de quartzite noire, présentant seulement des mouches de cinabre, ainsi que par des morceaux un peu gros de schiste légèrement imprégné. Il constitue environ 24,21 p. ioo minerai en morceaux; sa teneur moyenne est de o,8o p. oo de mercure.

Lorsqu'on a enlevé du minerai tel qu'il sort de la mine les morceaux d'une certaine dimension pour en faire le médit, la china, ou la solera pobre, il reste des grenailles et des menus, mêlés d'une assez grande quantité de schiste stérile, de débris de diverses natures, tels que fragments de briques et de bois : on donne à tout ce résidu le nom de bacisco ; un criblage retient les morceaux dont le volume dépasse 4o centimètres cubes ; les terres restantes sont mouillées, puis agglomérées grossièrement de

manière à former des briquettes en forme de pyramide tronquée, auxquelles on donne improprement le nom de boules de bacisco.

Le bacisco, c'est-à-dire en somme le menu, forme sensiblement le quart du minerai gros. Quant à sa teneur, on peut admettre qu'elle est à peu près la teneur moyenne, puisque ce menu est formé de débris de morceaux de toutes richesses. On obtient en grenaille criblée un peu moins du quart du menu.