Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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NOUVEAU FOUR A PUDDLER
A AIR CHAUD ET VAPEUR SURCHAUFFÉE.
l'autel à la température convenable. Les costières peuvent être rafraîchies par un moyen analogue. Ce mélange d'air et de vapeur, déjà à une haute tempé-
formé simplement d'une plaque posée à plat sur l'ouverture ménagée sous chaque autel. La vapeur qui n'entre pas par
rature, est entraîné dans le courant qui se rend sous la grille et acquiert, comme nous l'avons dit, une tempéra-
costières.
ture voisine de 5000. On sait que la vapeur d'eau mélangée à l'air qui alimente une grille, refroidit celle-ci par le fait de sa décomposition au contact du charbon chauffé au rouge ; mais les produits gazeux de la combustion s'enrichissent de gaz combustibles,
qui, en se brûlant, restituent à la flamme la chaleur que la vapeur d'eau avait enlevée à la grille. Il y a en outre une augmentation de la température de la flamme résultant de la production d'oxyde de carbone sans azote par la combinaison de l'oxygène de l'eau avec le carbone de la houille ; en sorte que la vapeur d'eau introduite sous une grille remplace un certain poids de combustible. De plus, elle allonge la flamme. Le chauffage de l'air la l'accourcit au contraire. Ces deux effets se corrigent donc l'un par l'autre. Il résulte de ces considérations que le chauffage de l'air est doublement utile lorsqu'on brûle des houilles à trèslongue flamme sur la grille d'un four à réverbère, et que l'on cherche, comme dans le four à puddler, à concentrer la chaleur dans le laboratoire. Mais si l'on consomme des houilles ordinaires et surtout des houilles peu gazeuses ou à courte flamme, le chauffage de l'air, en concentrant la
chaleur sur la grille même, ne laisserait plus assez de flamme dans le laboratoire, si l'on n'avait pas recours à l'addition de la vapeur d'eau. Ainsi, la proportion de vapeur à introduire dépend de circonstances variables ; il faut donc que l'ouvrier préposé à la conduite du four puisse à tout instant en régler le dosage à son gré. Il lui suffit pour cela de fermer plus ou moins un registre
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cette ouverture se répand au dehors en rafraîchissant les Mais le plus souvent, la vapeur fournie par les autels, loin d'être en excès, est au Contraire en quantité insuffisante.
On fait alors arriver un filet d'eau dans une cuvette en fonte placée sous la plaque de fond du cendrier. Cette eau est amenée soit par un petit tuyau aboutissant à la prise d'air du cendrier, soit plus simplement en débordant de l'auget du grand autel, d'où elle descend au fond à travers la chambre Il. La vaporisation a lieu tant par le rayonnement que par le contact des lames de la plaque de fond elle est favorisée par le courant d'air chaud. qui passe à la surface de l'eau. Dans l'un et l'autre cas, il suffit d'ouvrir plus ou moins un robinet pour régler le dosage de la vapeur
qui s'ajoute à celle des autels et des costières et arrive surchauffée à la grille. RÉSULTATS OBTENUS.
En puddlant des fontes grises donnant à l'analyse Silicium Carbone total. Phosphore Soufre
2,8o 3,20 0,55 o,18
nous consommions habituellement par 1.000 kilogrammes
de fer puddlé brut, savoir Fonte Houille
146 755
Depuis que nous employons l'air chaud additionné de vapeur surchauffée, les consommations moyennes ont été, pour le puddlage des mêmes fontes :