Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
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OUVRAGES GÉNÉRAUX.
329 nomes de démarcation habituellement tracées entre les grandes formations, indiquent seulement les lacunes de nos connaissances.
PagEMIÈRE
OUVRAGES GÉNÉRAUX,
Signalons d'abord un ouvrage posthume résumant les Leçons de
géologie professées par Charles Sainte-Glaire Deville, en
1875, au Collége de France (i). Le lecteur y trouvera un ensemble d'études faites, par ce savant regretté, sur les questions les plus élevées de la géologie. Indiquons particulièrement la classification
des sciences d'après Ampère et les rapports de la géologie avec
les autres sciences; un coup d'il historique, comprenant des recherches sur les cosmogonies orientales et américaines, sur les philosophes grecs et les écoles anciennes, sur H u tt on , Werner et divers savants qui, avant notre époque, ont contribué aux progrès de la géologie.
L'ouvrage de Charles Sainte-Claire Devine se termine
par un exposé complet et une discussion approfondie de la théorie
du réseau pentagonal ainsi que des opinions principales d'Élie
de Beaumont. Une seconde édition des Éléments de géologie de M. V.R au lin (2) a été publiée en L87 7 . Cet ouvrage, destiné à l'enseignement secon-
daire spécial, est rédigé conformément aux programmes officiels et comprend 3 années d'études. On y trouvera des détails particuliers sur la géologie de la France, ainsi que des notions sur l'exploitation des substances minérales et des gîtes métallifères.
M. Alleyne Nicholson(5)afait paraître un Trailécle paléontologie stratigraphique en un volume, divisé en deux sections. Dans la première, intitulée « Principes de la paléontologie », l'auteur expose la nature et la valeur, en fait de classification, des fossiles, indiquant les conclusions qu'on en peut tirer, avec précaution toutefois, sur les conditions physiques des âges passés. Il développe la théorie de la continuité des faunes et admet que les Coup d'il historique sur la géologie, et sur les travaux d'Élie de Beaumont, publié
par M. Fouqu é, chez C. Masson, Paris, 1878. Librairie Hachette, Paris. The ancient Life History of the earth. Édimbourg, 1877.
Geol. Hag., 1877,
Enfin M. Nicholson insiste sur la liaison étroite qui lie les organismes actuels à ceux des anciens temps, et qui fait que la zoologie et la botanique du présent ne peuvent être bien comprises, Si l'on n'a quelque connaissance des types paléontologiques. La seconde partie, ou « Paléontologie historique », comprend l'étude des faunes des différents étages, avec un chapitre de résumé relatif à la succession de la vie sur le globe. De nombreuses indications bibliographiques sont jointes à l'ouvrage. Dans le même ordre de travaux, il convient de mentionner Les enchainements du monde animal de M. Albert Gau dry (1). L'auteur, étudiant les faunes géologiques à travers les âges, s'est proposé l'étude des passages ou des enchaînements qui relient entre eux les différents animaux. De pareilles recherches comprennent un cadre immense, car elles portent à la fois sur la faune actuelle et sur les faunes éteintes. Quant à présent, M. Albert G au dry s'occupe spécialement des mammifères tertiaires, dont il a exploré lui-même un grand nombre de gisements, particulièrement à Pikermi (Grèce) et au mont Léberon (Vaucluse). S'élevant successivement dans la série des mammifères tertiaires, il passe en revue les marsupiaux, les mammifères marins, les pachydermes, les ruminants, les solipèdes, les ongulés, les proboscidiens, les édentés, les rongeurs, les insectivores, les cheiroptères, les carnivores, puis les quadrumanes et enfin l'homme. « Lorsque nous étudions, dit M. Albert Gaudry,, les débris enfouis dans les couches terrestres, les analogies que nous découvrons entre les animaux des temps présents et leurs prédécesseurs, nous portent souvent à admettre leur parenté. Par exemple, on trouve à. l'état fossile des hyènes, des civettes, des chats, des éléphants, des rhinocéros, des rorquals, etc., qui se distinguent à peine des espèces actuelles; je suis porté à supposer qu'ils en sont les ancêtres, attendu que leurs différences ne dépassent guère celles des races issues d'une même origine ; dans les temps géologiques, aussi bien que dans les temps actuels, les espèces se sont fractionnées en races, et il est impossible de dire où commence l'espèce, où s'arrête la race.» « Ce ne sont pas seulement les espèces d'un même genre qui Ont des indices de parenté ; quand je remarque que le cheval a (1) Le enchaînements du monde animal dans le: temps géologiques. Mammifères ter-
tiaires. Savy, 1878.
TOME XIII,
1878.
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