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Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)

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REVUE DE GÉOLOGIE.

ROCHES.

M. Frazer (i) aux environs de Gettysburg en Pennsylvanie, ont

leurs dans le rétinite (pechstein) de Tharandt, en Saxe, auquel elles

été examinés au microscope et analysés par le Dr G en th.

contribuent à donner la structure sphéroïdale. An chalumeau, le tachylite du Slievenalargy fond facilement, avec intumescence, et donne un verre scoriacé brun ou noir. Une analyse de cette roche, faite par M. Samuel H a ughto n, a donné les résultats suivants

A est l'anorthose extrait du trapp doléritique de Devil's Den. B est le pyroxime de la même roche. Si02

Al203

FeO

11g0

Ca°

Na0

KO

Perte au feu.

Somme.

54,05 51,64

28,81

1,36 16,04

0,26 15,93

11,05 10,03

3,36

0,59 0,16

0,45 0,72

99,93 99,23

4,23

0,46

L'anorthose est du labrador ; quand au pyroxène, il présente la composition trouvée précédemment par M. Ha wes pour l'élément pyroxénique du trapp du Connecticut.

YORK. - M. Genth a également analysé un trapp doléritique,

pris par M. Persi for Frazer junior (e), à la ferme Becler, au Sud-Ouest de York en Pennsylvanie. Ce trapp était intercalé dans le grès mésozoïque de l'Amérique du Nord. u.

o

D u.

52,53 0,15 0,32 14,35 5,93 5,45

oor

Si02

Al203

Fe202

FeO

Mn0

CaO

11g°

KO

Na0

110

Somme,

55,40

13,24

5,48

5,64

0,80

7,07

1,57

1,64

2,01

7,20

100,05

On voit que sa composition est toute différente de celle du rétinite et du perlite; elle est bien moins riche en silice et, d'un autre côté, elle contient beaucoup de chaux et d'oxyde de fer ; c'est un trapp fortement hydraté et à l'état vitreux.

A cause de son éclat résineux, M. Haughton propose de le nommer rétinite basaltique par opposition au rétinite proprement dit qui est un rétinite trackylique. Malgré la grande ressemblance de leurs caractères physiques, ces deux roches peuvent se distinguer

M

trace 7,99 10,27 trace

m

1,87 0,92

trace 0,08 1;23 101,59

Taehylite.

powN. -M. Kina han a signalé un nehylite ou trapp vitreux du Slievenalargy, dans le comté de Down en Irlande. L'étude mi-

croscopique de cette roche a été faite par M. Frank Run e y (5); elle est formée par un verre qui, en plaques minces, paraît jaune et renferme des grains verts, très-fins, appartenant à un hydrosilicate de fer, et probablement de magnésie, dont la nature est inconnue : ils sont disséminés comme une poussière et présentent, dans certaines parties, des agglomérations semblables à des nébuleuses. On distingue dans le magma vitreux des cristaux noirs, opaques, qui appartiennent au fer oxydulé; mais on n'y voit pas d'augite, ni même de feldspath anorthose, ce qui paraît indiquer que le fer oxydulé est parmi ces minéraux celui qui cristallise le plus facilement. Le verre présente aussi des vésicules qui ont été remplies, ainsi que des espèces de baguettes (rads) tantôt droites et branchues, tantôt courbes. On les retrouve d'ailP etcr L este y Second geological Survey

of Pennsylvania, 1875, C. C., 310. Second Ceci. Survey of Pennsylvania, C., 1874, 122. Journal of the royal geol. Society of Ireland, 1877; IV, 227.

immédiatement l'une de l'autre par le chalumeau. Rappelons d'ailleurs que des roches vitro-résineuses, analogues à la précédente, forment assez souvent la salebande des filons de trapp, de basalte et même de lave (1).

Palagonite. NEVADA. -La palagonite, qui est si fréquente dans les régions volcaniques, a été observée par M. Zirk el (e) à l'état de tuf dans les couches tertiaires des monts Kawsoh, dans le Nevada., Au microscope, ce tuf se montre composé, pour la plus grande

partie, de grains et de petits fragments d'une substance brun jaunâtre, qui est amorphe et complétement indifférente à la lainière polarisée. Elle paraît vitreuse, de nuances variées, mais on y voit une multitude de cavités microscopiques et dues à des gaz, qui sont entourées concentriquement de parties fibreuses et foncées,

ayant une forme ovale. Entre les nicols croisés, ces parties donnent une croix colorée, qui change de couleur et de position, quand, on fait tourner l'analyseur. Il n'y a pas trace d'augite, de péridot,

de néphéline, ni de magnétite, mais on distingue seulement des cristaux striés d'anorthose. Relativement à l'origine de la palagonite, rappelons que SartoDelco se

Études sur le métamorphisme des roches. 1857-1858. U. S. Geol. Exploration of the fortieth parallel, 273.

ii