Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
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ronienne ; ce sont des schistes, des conglomérats et des grès, con-
tenant, en fait de fossiles, Aspidella terranovica et des traces d'Arenicolites. Sur cette série repose, en discordance, le silurien à faune primordiale. SAINT-PIERRE ET MIQUELON.
En examinant, il y a plusieurs
années déjà, les délestages abandonnés à Saint-Malo, par des na-
vires venant des îles Saint-Pierre et Miquelon, M. de Trom e1 in ( t) s'est assuré que ces îles sont formées par un gneiss serpentineux, très-calcifère, identique avec celui du laurentien du Canada. Tantôt le calcaire est si finement disséminé dans la masse qu'on ne peut constater sa présence qu'a l'aide des acides ; tantôt
il forme des taches ou des veinules où se retrouve la structure attribuée à l'Eozoon canadense. M. de Tromelin est persuadé que l'Eozoon n'est qu'un accident minéralogique, et que l'existence d'organismes rudimentaires dans le terrain laurentien, c'est-à-dire dans la zone des gneiss et micaschistes, doit être reléguée dans le domaine des illusions.
M. Brooks (2) a classé les roches qui composent le terrain huronien, au sud du lac Supérieur, au-dessus du terrain laurentien et au-dessous de la série cuprifère. On y observe des amphibolites, des schistes chioritiques, des schistes quartzeux, des quartzites, quelques calcaires cristallins plus ou moins dolomitiques. Ces roches sont traversées par des filons de granite et de trapp. L'auteur a cherché à établir le synchronisme des assises huroniennes dans divers districts de la région du lac Supérieur, depuis le Michigan jusqu'au Wisconsin. LAC SUPÉRIEUR.
WISCONSIN. M. Porter (3) a découvert l'Oldhamia radiata en assez grande abondance dans le Wisconsin, au-dessous du grès de Postdam fossilifère ; elle est associée au Scolithus linearis. NEW-HAMPSIIIRE. Les roches vertes du New-Hampshire ont été étudiées par M. Ha w es (A) ; ces roches, désignées parfois sous le
nom de schistes chloritiques et talqueux, ont été rapportées par M. H i tch c oc k. au terrain huronien. M. H aw es est d'avis de leur
TERRAINS.
405 verte dominante, en définissant ainsi toutes les roches basiques métamorphiques dont l'élément colorant principal est l'amphibole, le pyroxène ou la chlorite. L'auteur admet que toutes ces roches sont des sédiments métamorphosés, et transformés, les uns en diorite métamorphique ou en métadiorite, les autres en métadiabase, d'autres encore en schistes chloritiques, en dolérites, en argillites. Dans les métadiabases, M. a w es a reconnu sous le microscope des apparences qu'il serait disposé à rapporter à des organismes de la nature des foraminifères.
Eozoon canadense. M. Dawson (t) persiste plus que jamais dans sa croyance à la nature animale de l'Eozoon canadense. 11 a signalé deux nouvelles
espèces du même genre, provenant de la côte Saint-Pierre sur la rivière Ottawa, et qu'il désigne sous les noms de var. minor et var. acervularia. On trouve en même temps des fossiles ressemblant à des globigérines, mais possédant les parois de l'Eozoon, et dont
l'auteur constitue le genre Archosphrina. M. Carp enter (2) annonce que, en 187A, M. M ô bius de Kiel a découvert, sur un récif corallien au large de l'île Maurice, un foraminifère incrustant dont le mode de croissance et les caractères sont voisins de ceux de l'Eozoon.
M. Dawson (5) fait savoir, de son côté, que M. Richardson a trouvé au Canada, dans une serpentine vert olive, un polypier où la plupart des cellules hexagonales étaient remplies de serpentine et quelques-unes de chlorite: il paraîtrait aussi qu'a. Melbourne, en Canada, une serpentine d'un vert foncé enveloppe des fragments de coquilles, de crinoïdes et de polypiers, en pénétrant dans leurs cavités.
Enfin M. Dawson (4) donne encore la description de nouveaux échantillons d'Eozoon canadense provenant d'un calcaire de l'Ottawa qui repose sur une diorite stratifiée. TERRAIN SILURIEN.
Ecosss. M. Lapw or th (5) a étudié les monograptides siluriens de l'Écosse, parmi lesquels il distingue les genres Dimorphograptus,
conserver le nom de greenstones, qui exprime bien leur couleur Lettre à. M. de Lapparent. Americ. Jouta. [3], XII, 191. Amerie. Jute. [3], XII, 226. .4nzerie. Jouta. [3), XII, 129.
Geol. Society, fév. 1870. Annale and Magazine of naturel hislory. juillet 1876. Ibid., juillet -1876. Ceci. Society, février 1876. Geol. Mag., 1876, 360, 507, 544.