Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
TERRAINS.
Ont découvert à Sion, dans la Loire-inférieure, un gisement de grès armoricain contenant des trilobites ( Asaphus Armoricanus) et des Graptolithes avec Lingula Lesueuri; ces espèces appartiennent à la faune seconde; elles sont accompagnées de bilobites et de Tigillites. Sur le grès armoricain reposent les schistes à Calymene Tristani, bien développés à Mur-de-Bretagne, Guitté, Ercé, Vitré, Andouille. Enfin, les schistes sont surmontés d'un grès, celui de saint-Germain-sur-Ille, qui paraît correspondre au grès de May : il contient Calymene Bayani, Homalonotus Brongnarti, H. Vicaryi, Dalmanites incertus, Orthis redux, Orthis Budleighensis, Diplograpsus Baylei. Au même étage correspondent les grès de la lande de Baugé.
Faune seconde..
Schistes rouges avec bancs calcaires (Laize, Vieux, Clécy, Rouai, Saint-Philibert-sur-Orne). Poudingue pourpré. de Fresney-le-Puceux ,Clécy , Pont-Ecrepin .
Poudingue sans fossiles de Vrigni.
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Le terrain silurien supérieur est représenté à la Ménardaie et à Prince par des schistes à Graptolithus colonus ; la Loire-inférieure et l'Ille-et-Vilaine contiennent aussi plusieurs gisements de Cardbla
interrupta. Mais on ne trouve pas cet étage en connexion directe avec le grès de Saint-Germain ; il semble néanmoins qu'il doive en être séparé par les schistes à Trinucleus. ANJOU. M. de Sap or ta (I), en examinant une plaque qui provenait des schistes ardoisiers d'Angers, y a découvert l'empreinte d'une fougère de la famille des neuroptériclées. Ce serait la plus ancienne plante terrestre du terrain paléozoique d'Europe. M. de Sap or ta rappelle que des découvertes du même genre ont étè faites récemment par M. L es q uer eux dans le terrainisilurien
d'Amérique.
Il reste à savoir si la provenance de la plaque étudiée par M. de Sap o rta est bien certaine; cette plaque a été anciennement déposée au musée de Caen et son origine est aujourdhui impossible à vérifier.
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Grès culminant (sans fossiles). Grès de May, Jurques, etc. Grès à Calymene Tristani des Moitiers d'Allonne (Manche). Schistes ardoisiers (Domfront, Brieux,Falaise). Grès armoricain ou grès à Tigillites.
Cet ensemble repose sur les phyllades cambriens de Passais à de Condé-sur-Noireau, souvent maclifères; au contact, il y a discordance.
Le grès de May a été, au point de vue paléontologique, l'objet d'une étude détaillée, faite en commun par MM. de Tr omelin
et L eb es conte (1.); les fossiles les plus remarquables de cet étage sont : Homalonotus Brongniarti, Conularia pyramidata, Pseuclarca Tromelini, Modiolopsis prima, Orthis Budleighensis, Diplograptus Baylei. M. de Tro m elin attribue au grès de May, le grès, minéralogiquement identique, qui, à Domfront, est supérieur aux schistes ardoisiers. Un grès culminant, bleu-noirâtre et sans fossiles, sépare le grès de May des schistes et calcaires ampéliteux qui, aux environs de Domfront, contiennent, avec des myriades de graptolithes, des orthoceres et le Cardinm bohemicum. FRANCE MÉRIDIONALE.
MM. de Tromelin et Grasset (9.)
ont reconnu, dans les environs de Luchon, ainsi qu'à Cabrières, la présence du silurien supérieur avec orthocères, Cardiola interrupta et Graptolithus priodon. Au-dessous, à Clermont-l'Hérault, on trouve des bancs de psammites avec bilobites de petites tailles, semblables à ceux des grès culminants de Normandie. Quant au silurien inférieur de l'Hérault, il est formé, comme on
NoRmAND1E. i. de T ro m elin (9) a indiqué la succession des couches siluriennes en Normandie : elle comprend la série suivante, au-dessous de la grauwacke dévonienne à Pleurodictyum
sait, par des schistes à trilobites, parmi lesquels le gigantesque
de Radon (Orne).
c'est-à-dire la bande d, de Bohême.
Faune troisième
Calcaires ampéliteux de Feuguerolles. Schistes ampéliteux de Domfront, etc.
Comptes rendus, t. LXXXV, 500.
Association française, 1877.
Revue scientifique, 1,
sept. 1877.
Asaphus magnificus, l'Asaphus Fourneti, l'Ogygites desideratissi-
mus. Cet étage paraît représenter la base de la faune seconde, TERRE-NEUVE.
La faune primordiale a été reconnue à Terre-
Neuve par M. Alex. Murray (5). Elle se compose des genres Soc. liunéenne de Normandie, 1875. Association française, 1877. Revue scientifique, Geol. Mag., 1877, 954:
TOME XIII, 1878.
sept. 1877.