Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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REVUE DE GÉOLOGIE. 442 Dans l'Ilérault, le garumnien est à l'état lacustre : il y avait là, sans doute, une digue qui séparait le bassin des Pyrénées de celui du Rhône. Enfin, dans ce dernier, au-dessus du turonien, à la place que devraient occuper la craie blanche, la craie de Maestricht et le garumnien, on trouve la puissante formation lignitifère de Fuveau, avec la brèche du Tholonet, représentant des argiles rutilantes du garumnien.
D'après M. C o quan d (t), la craie à Belemnitella CRIMÉE. mucronata de la Crimée renferme la même faune que l'étage campanien de la craie d'Aquitaine, c'est-à-dire Baculites Faujasi, Natica Boyana, Arca santoniensis, Pecten Dujardini, Janira quadricustata, Ostrea uncinella, O. semiplana, O. lateralis, O. hippopodium, O. patinata, Crania Ignabergensis, Conoclypeus Leskei, etc.
Cette conclusion n'est pas acceptée par M. Hébert (2), qui persiste à croire, jusqu'à plus ample informé, que la craie campanienne de l'Aquitaine est un magnifique développement de la craie de Ville dieu et correspond tout au plus à l'assise à micraster coranguinum.
M. M eek (3) a décrit les invertébrés fossiles de l'intéressante formation crétacée découverte par M. Il ay d e n dans les territoires de l'ouest des État-Unis. Le groupe inférieur, ou de Dakota, dont les plantes ont été regardées par M. Lesquereux comme cénomaniennes, contient aussi la Gastrochmna Ostrem. La présence des lnoceramus problematicus et Ammonites WooiTERRITOIRES DES ÉTATS-UNIS.
gari justifie l'attribution au turonien du groupe de Fort Benton ; cependant on y trouve encore quelques formes cénomaniennes, comme Scaphites obliquus et Nautilus elegans; mais le groupe de Niobrara, qui vient au-dessus, est franchement turonien : c'est là surtout que se trouve lnoc. problematicus. Le groupe de Fort-Pierre, riche en grands inocérames, paraît se placer sur l'horizon de Gosau. Enfin le groupe de Foxhill contient de grandes baculites, des bélemnitelles, et un Inocérame très-voisin de I. Lamarck!. Ce groupe, évidemment sénonien, est recouvert par les formations tertiaires de la rivière Judith et du Fort-Union. (1) Bull. Soc. géol. [3], V, 86.
(9) Bull Soc. g ol., V, 99. (3) Report of lite U. S. geai. Survey of Territories, IX.
Nettes Jahrb., 1877, 399.
TERRAINS.
443 MM. Newbe r r y et Meek (i) distinguent trois étages dans la formation crétacée du Nouveau-Mexique, spécialement développée sur les bords du fleuve San Juan. L'étage inférieur, avec Exogyra columbella et Ammonites percarinatus, est cénomanien ou turonien inférieur et correspond au groupe de Dakota du Ilaut-Missouri. NOUVEAUMEXIQUE.
L'étage moyen, équivalent des groupes de Fort-Union et de
- Niobrara, correspond au turonien supérieur et contient : Inoce-ramus labiatus, Ostrea congesta, Grypha Pitcheri, Ammonites
Woolgari.
L'étage supérieur, parallèle aux groupes de Fort-Pierre et de Fox-Iii!!, mérite, par ses baculites, d'être mis sur l'horizon du sénonien inférieur.
Limite supérieure du terrain crétacé. NOUVELLE-ZÉLANDE.
M. Hector (2) considère le groupe d'O-
totara , dans la Nouvelle-Zélande, comme une formation de passage entre le crétacé et le tertiaire. Cependant cette formation con-
tient un crustacé éocène, que M. Woodward a décrit sous le nom d'Harpactocarcinus tumidus, un pingouin gigantesque, et le Nautilus zic-zac ; il se pourrait .donc qu'elle appartînt réellement
au terrain tertiaire, malgré la présence de fragments d'inocérames. D'autre part, on sait que, dans l'ouest de l'Amérique, les inocérames de la craie paraissent associés à des plantes tertiaires.
'TERRAINS NEOZOIQUES. 'TERRAINS TERTIAIRES.
Mage éocène. ANGLETERRE. Le riche gisement de plantes fossiles de Bournemouth, appartenant à la partie inférieure de la formation de Bagshot, a été décrit par M. Starkie Gardner (5). L'ensemble Report of the Estploring Exped.,1.87.6. Neues Jahrb., 1877, 648. Geol. Society, 1376, XXXII, 51. Geologist's association. Geo/. Mag.,1877, 189