Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)

REVUE _DE GÉOLOGIE. 458 d'eau douce à raAu-dessns de cette assise vient une couche l'auteur assimile à la plutôt d'arbustes, que dicules d'arbres ou la plupart sont couche de Kessingland. Avec des mammifères, dont fournit bon nombre de connus dans le forest-bed, cette couche d'eau douce. coquilles terrestres et le drift contourné) Enfin le sommet de la série (recouverte par Leda rnyalis, Cyprinaislandica est formé par mie couche marine des dépôts glaciaires et Mya truncata, qui se sépare nettement

auxquels elle sert de base.

constater M. Norton (t) est d'accord avec M. Reid, pour généralement admise, il n'y a encore qu'en dépit de l'opinion forest-bed 'aient vécu in aucune preuve directe que les arbres du sont toujours brisées et ils peuvent parfaitesitu. Leurs racines qu'ils occupent flottage dans la position ment avoir été amenés par aujourd'hui. (2). Ses observaMais cette opinion est combattue par M. Gunn Lyell, Wood w or d, jointes à celles de MM. tions personnelles doute 'a cet égard. Il Sym on ds, etc., ne lui permettent pas de feuilles d'arbres et des cônes de pins rappelle que de nombreuses des troncs pourvus de l'argile de Crorner auprès se trouvent dans d'un Rhinocéros leurs racines et que, dans les cavités de la dent

e r a obtenu des etruscus trouvé au même endroit, M. Falcon naturel d'admettre que restes de conifères ; il lui paraît donc tout lus végétaux dont ils faisaient en les mammifères, tout comme partie leur nourriture, ont vécu là in situ. FORMATIONS GLACIAIRES.

Période glaciaire en général. suivants comme caracM. Torel (5) indique les phénomènes abaissement de

térisant l'établissement de la période glaciaire :10 2° mouvement de la température et formation des glaciers; 5' formation jusqu'à son extrême limite; progression de la glace terminales.; des moraines latérales et des moraines de fonds et les woraines lie éloignement eu recouvrement par la glace ou par rivières glaciaires. d'alluvions formés par les de fond des dépôts libre de la Il résulte de là qu'une coupe géologique à l'extrémitédes deux séglace doit offrir en pareil cas, de bas en haut, l'une Geol. Mag., 1817, 320. Gel. inog., 1877, 335. Journ. [3], XIII, 76. (31

TERRAINS.

459 ries suivantes : I. a couches préglaciaires ; b dépôts glaciaires stratifiés; c moraine de fond ; d glace et moraine terminale H. a roches striées; c moraine de fond ; d glace et moraine terminale. La série I est la plus commune dans les parties de l'Europe couvertes par les blocs erratiques de provenance scandinave. La série Il s'observe généralement en Scandinavie et aux États-Unis. Le mouvement rétrograde d'un glacier pendant la période de fusion est caractérisé : t" par la formation di moraines supé-

rieures ou terminales, qui sont plus ou moins nivelées par les mouvements lacaux alternatifs de progression ou de recul; 2' par la superposition de dépôts alluviens stratifiés à la moraine jaune non stratifiée. On doit clone observer de bas en haut ;' a couches préglaeiaires ; b dépôts stratifiés ; c tilt ou moraine dé fond d moraines terminales nivelées, à matériaux non stratifiés ; e couches stratifiées déposées par des rivières dont les sources vont sans cesse en s'abaissant.

La moraine de fond est caractérisée par sa couleur bleue, due à l'exclusion de l'oxygène de l'air, sa compacité, sa densité, ses blocs roulés et polis. Les moraines terminales sont jaunes ou rougeâtres à cause de l'oxydation atmosphérique et les blocs, presque tous anguleux, sont rarement striés. M. Caudry (i) pense qu'on peut compter, dans la période quaternaire, au moins trois phases à partir de l'âge représenté par le fôrest-bed du Norfolk : r° la phase glaciaire du boulder-clay ; 20 la phase du diluvium ou drift, marquée peut-être par un adoucissement de température qui a amené les immenses fontes de glace auxquelles a été due l'extension des cours d'eau ; 5° enfin, la phase appelée âge du renne, qui paraît représenter un retour momentané à un climat froid. M. Sea des Wood junior (2) a tiré quelques conséquences géologiques, d'une ebservation recueillie dans la dernière expédition

arctique. M. Nitres a constaté que, à l'extrémité nord du Groenland, aussi bien que sur la rive opposée du détroit de Smith, les glaciers n'atteignent pas le bord de la nier, et il attribue ce résultat à ce que les chutes de neige en hiver sont inférieures à ce que la chaleur de l'été peut fondre. Suivant M. Wood, ce fait rend invraisemblable la possibilité d'une calotte polaire asctique fermée par l'accumtJlation indéfinie de la neige. Comme, d'ailleurs, malgré

cette absence de glace continentale, le froid n'en est pas moins Bull. Se. éal [3], IV, 451. Geo!. Ma g., 1577, 43.