Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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GÉOLOGIE DYNAMIQUE.
REVUE DE GÉOLOGIE.
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que le soleil paraît, la glace, qui est poreuse, se détache du GLACE.
fond et flotte avec les pierres qu'elle a emportées. Mais ces effets
Glacières naturelles. M. de Tri bolet (1), à la suite de M. G. F. Br owne (a), a étudié les glacières naturelles du Jura : ces, glacières, au nombre de huit, dont deux en France, ont plus d'une fois occupé les physiciens. La congélation de l'eau y serait due a. la facile arrivée, pendant l'hiver, de l'air refroidi, que sa plus grande densité empêche, en partie, de remonter à la surface dans
n'ont lieu que quand la surface de la rivière n'est pas couverte de glace. En tout cas, la température de l'eau ne s'abaisse pas jusqu'à zéro. M. La ['dor cite le fait suivant : Un tuyau de pompe dépendant des machines élévatoires de Détroit, garni à sa base d'un treillis métallique, plongeait, à 3o mètres de distance du rivage, jusqu'à
la saison chaude. DOS81NA. Dans la pittoresque vallée de la Straczena, à Io kilomètres N.-0. de Dobsina ( Dobschaiej. Comitat de Corner en Hongrie, il existe une grotte qui forme une glacière naturelle. Comme la célèbre grty te d'Aclelsberg, elle se trouve dans le muscheikalk les schistes de Werfel). Son entrée
et près de son contact avec est à 836 mètres au-dessus du niveau de la mer et sa longueur atteint environ s kilomètre. La voûte de cette grotte est traversée évaporation par d'abondantes infiltrations d'eau, soumises à une rapide, d'où il résulte que la température intérieure est, en géné3° 5, ral, très-basse. D'après M. A. Bad o u rea u , elle était de du soir. Le fond de la grotte est le G septembre 1876, à 7 heures occupé par tin lac qui reste gelé ii mois par an. L'eau qui suinte de la voûte cristallise en prismes hexagonaux aplatis, mais jamais en étoiles hexagonales comme la neige; de même que la chaux carbonatée, elle forme des stalactites et des stalagmites de rlace qui se réunissent quelquefois et produisent alors des colonnes tantôt pleines, tantôt creuses, atteignant uo mètres de hauteur et C,50 de diamètre. Ailleurs, la glace présente l'aspect de véritables cascades; il y a notamtaient un point où il semble qu'une chute d'eau, large de u5 mètres et haute de 10 mètres, se soit subitement solidifiée (3).
Glace de fond des rivière.
M. James Gel kie (à) a appelé l'attention sur des observations faites il y a quelqces années au Canada par J. Lan dor, rela-
tivement à la glace qui se forme au fond des rivières. Cette glace se produit auteur des pierres qui garnissent le fond, quand la 12° C; aussitôt température de l'air s'abaisse au-dessous de Bali. Soc, se nat. de N, fehtilel, 1877. lie-caves of F' raire and Swilzei land.
A. Bad cure ail, E. ingénieur des mines. Notes de voyage, 1876. (.4) Geai. May., 1876, 459.
7 mètres de profondeur dans l'eau claire. Dans l'hiver 'le 868, sans que l'eau r inbialite cessât d'être liquide, la glace se forma autour du treillis de manière à empêcher le jeu des pompes.
Ainsi, bien que le fait matériel de la formation de la glace de fond soit incontestable, l'explication physique en demeure encore
assez délicate. Ce phénomène a d'ailleurs une certaine importance géologique, car il donne lieu à un transport de matériaux sur le lit des rivières et jusque dans les lacs.
Action des glaciers. M. V io I let-Led oc (i) a fait une étude spéciale de l'action exercée par les glaciers sur les roches encaissantes. Suivant lui, la glace n'a pas une puissance d'érosion considérable; elle rabote les obstacles, elle abaisse ou rompt certaines digues par une désagrégation successive; quant au creusement de lacs, on ne peut attribuer à son action que les petits lacs des liantes montagnes, qui sont toujours situés sur des cols ou dans le voisinage immédiat des somnotts, et ont pour bassin des parties plus tendres que la roche avoisinante. Le diamètre de ces lacs, souvent compris entre des roches moutonnées, est toujours plus long suivant la direction des strates. M. Ch. C rad (a) pense même que loin d'avoir creusé les vallées, les glaciers les ont protégées contre les érosions atmosphériques. Leur action se borne à user et à polir les aspérités du sol, etron ne saurait leur attribuerle creusement des lacs ou (les fiords. Ces études nouvelles tendent donc à ramener à de justes limites les effets d'érosion attribués aux glaciers, particuaèreinent en ce qui concerne le creusement des lacs (3).
Variations inverses des glaciers dans une même région. Le D' Ri nk a dressé une càrte qui représente GROENLAI\ D. `. a,sif dis monl Blanc, 1876. Alaenpost, 1876, III, 256. Le
Revne le geologie, IV, 122; V, 142; VI 146.