Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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REVUE DE GÉOLOGIE. 520 d'eau et d'acide sulfurique et M. Sc hr a.0 f le considère comme un composé spécial qu'il appelle Ihteïte, en l'honneur de M. l'ingé-
nieur 1h le, directeur de la mine de Mugrau. En ne tenant pas compte du protoxyde de fer qui peut cependant s'élever à 2. p. ion,
on peut le considérer comme un sulfate de sesquioxyde de fer dont la formule serait Fe2S301,-1-121-10.
B est un chloropal, ayant une couleur jaune citron, qui examiné sous le microscope, montre des lamelles contournées, irrégulières, translucides et faiblement biréfringentes. Il forme des
lentilles dans le graphite, surtout près de son contact avec le gneiss encaissant. C'est un minéral très-hygroscepique, ce qui à 26 p. too. Sa explique pourquoi sa teneur en eau varie de composition chimique est à peu près celle de la Nontronite analysée d'abord par B e r th ter.
Métamorphisme spécial. D'après M. Man tov a ti (1), les argille scagliose de l'Émilie, dont la position géologique a toujours paru si problématique, ne sont pas, à proprement parler, une formation métamorphique, mais représentent une sorte de tuf venu de la profondeur, à la manière des éruptions boueuses. Cette manière de. voir serait confirmée : d'abord par les relations stratigraphiques de ces argiles avec les formations tertiaires, ensuite par la présence fréquente de blocs arrachés à des formations plus anciennes. Parmi ces blocs il s'en trouve qui appartiennent au lias, comme l'atteste un échantillon avec ammonites radians.
Les monts Euganéens, près de Padoue, MONTS EUGANÉENS. présentent de nombreux filons de roches volcaniques, qui sont très-favorables à l'étude du métamorphisme de contact, car la roche encaissante y a souvent éprouvé une vitrification. M. Édouard Beyer (2) signale spécialement desandésites et des dolérites qui ont durci et même vitrifié des marnes. Au contact du filon Pendise, des tufs ont pris la couleur noire jusqu'à un mètre de distance; et, plus près du filon, ils ont été agglomérés en une masse d'un noir foncé, présentant un éclat résineux et une cassure conchoïde.
Certains trachytes ou rhyolithes tertiaires ont aussi produit un
MODIFICATIONS DES ROCHES.
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métamorphisme énergique et le tuf de couleur claire qui les encaisse a été changé en une sorte de porcelanite blanche, sur une épaisseur de quelques centimètres. Enfin, d'après M. le professeur Suess, le mont Sieve permet d'observer une roche volcanique basique, qui a fortement métamorphosé un tuf trachytique blanchâtre se trouvant à son contact. En effet, ce tuf a pris une couleur brune s'étendant à la distance de 5 mètres du contact. Jusqu'à om,50 du contact, il s'est fondu en un verre noir, empâtant des cristaux de feldspath; puis vient un verre brun auquel succède encore un tuf bruni. On conçoit du reste que le métamorphisme de contact soit surtout fortement accusé dans les tufs trachytiques; car ils présentent une paroi poreuse et fusible dont la couleur blanchâtre permet de saisir facilement les moindres altérations; en outre ils peuvent aisément être imbibés par une roche volcanique en fusion ou bien imprégnés à distance par la vapeur d'eau et par toutes les matières soit liquides, soit volatiles qui accompagnent son éruption.
Schiste, porphyre, granite métamorphosés pair les filons d'étain. Bien que les gîtes d'étain du Cornouailles aient été étudiés à
différentes reprises par de savants géologues, l'approfondissement des mines de cette région amène sans cesse la constatation de faits intéressants qui sont notés avec soin par les membres de la Société géologique du Cornouailles (1). Signalons particulièrement ceux qui mettent bien en relief le métamorphisme exercé par les filons d'étain sur le schiste (Eillas), sur le porphyre (Elvan) et surtout sur le granite. SAINT-AGNÈS.
Dans le district de Saint-Agnès, M. Le Neve
Foster a décrit le métamorphisme du Killas dans la mine Penhall. Des fentes, mesurant o,1 à om,4 de puissance, se sont visiblement
produites dans le Killas et, sur leurs parois, la stratification est souvent dérangée. En outre, ces parois ont été imprégnées par des dissolutions ou par des émanations métallifères, venues d'en bas, qui ont produit, de chaque côté du filon, la roche que le mineur du Cornouailles nomme Capel. Cette dernière, dont l'épaisseur peut dépasser o',60, se compose de Killas qui a été métamorphosé en un schiste doux au toucher; elle contient des masses compactes,
formées de quartz avec tourmaline qui sont disposées dans le (1) Neues Jahrb., 1877, '213. ('2) Die Euganeen, 1877.
(1) Trans. of the Royal geol. Society of Cornwall, 1877; IX.
TOME XIII, 1878.
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