Annales des Mines (1878, série 7, volume 13)
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BULLETIN.
Cette dernière conclusion est assez inattendue, étant donné le développement de l'exploitation du minerai de Cleveland, dont le prix moyen ne dépasse pas 11`,Lio. Ce sont naturellement les mine-
rais riches et purs qui ont profité de la hausse; ainsi le prix de l'hématite rouge s'est élevé de 17,55 à 18,,28, tandis que celui de l'oxyde hydraté s'est abaissé de 7 francs à AMI() et même à 5',71, comme on l'a vu dans le Northanciptonshire. Ces variations sont intimement liées aux besoins des usines à
fer, à la situation de l'industrie sidérurgique, sur laquelle nous allons jeter un coup d'il, avant de nous occuper des autres mines métallifères. USINES A FER.
Fabrication de la fonte. Le Royaume-Uni a produit, en 1876, 6.6511.337 tonnes de fonte, dont 1.518.911 tonnes dans le Yorkshire, 1.719.545 tonnes en Écosse, 835.520 tonnes dans le Durham (*), quantités formant la moitié, et au delà, de la production. Le pays de Galles vient ensuite, avec un contingent de 800.677 tonnes. Le reste est produit dans le Lancashire, le Cumberland, le Derbyshire et dans six autres comtés moins importants.
La valeur de cette énorme quantité de fonte s'est élevée à /m5.088.482 francs; d'où l'on déduit, pour la tonne, un prix moyen de 60',87. La quantité de minerai fondue ayant été de 18.081.026 tonnes,
le rendement moyen au haut-fourneau a atteint 36',8 de fonte pour 100 kil. de minerai. La fusion n'a pas exigé moins de 75.852.357 tonnes de charbon, quantité totale obtenue en remplaçant le coke par un poids équivalent de houille crue. Par suite, on peut calculer que la production d'une tonne de fonte a nécessité une consommation de 2.379 kil. de houille ou bien de 1.665 kil, de coke, en convertissant la houille
en coke sur le pied de 70 kil, de coke par roo kil. de houille. Dans la même année, le nombre des hauts-fourneaux en feu
n'a pas dépassé 585; d'où résulte, par haut-fourneau, une production moyenne de 11.375 tonnes par an, soit au moins Si tonnes
par jour. Dans la partie septentrionale du Yorkshire, où la production a été la plus considérable (1.279.928 tonnes de fonte), il n'y a eu que 75 hauts-fourneaux en feu. La production moyenne de ces fourneaux a atteint 17.000 tonnes par an. La capacité (*) Y compris la production d'un seul haut-fourneau en activité dans le Nor. thumberland.
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553 des hauts-fourneaux du Lancashire est plus grande encore; la production, dans ce comté, s'élève à 18.709 tonnes de fonte par haut-fourneau et par an, soit au moins 51 tonnes par jour, en moyen
E ne7.5, les usines anglaises ont produit une quantité de fonte un peu moindre, s'élevant à 6 460.944 tonnes, avec un nombre supérieur de hauts-fourneaux en feu (629). On a éteint plusieurs hauts-fourneaux en 1876, dans la plupart des comtés, mais non en Écosse. C'est malgré l'extinction de Nt fourneaux que la production de l'année dernière s'est accrue de 193.393 tonnes. Cet accroissement a été obtenu, exclusivement, avec des hauts-fourneaux de capacité moyenne, dans les districts du charbon bitumineux, le Montmouthshire et le Glamorganshire, situés dans
le sud du pays de Galles.
La production de la fonte, comme celle des minerais de fer, s'est surtout développée dans la période de 7861 à 1871, pendant laquelle elle a passé de 3.771.795 à 6.735.216 tonnes. Elle s'est
encore un peu accrue en 1872, atteignant 6. 843. o58 ton nes, pour dé-
croîtreen /875(6.664.07 tonnes) et surtout en /8711(6.081.280 tonnes ), à cause du renchérissement extraordinaire du charbon que l'excès de demandes, de la part des usines à fer elles-mêmes, n'avait pas tardé à occasionner. Elle a repris sa marche ascendante en 1875 et en 1876, et a presque regagné le niveau qu'elle avait atteint en 1872, au moment de son apogée. Il y avait alors 702 hauts-fourneaux en feu, le nombre le plus considérable qu'on ait jamais signalé en aucun pays ; ils produisaient en moyenne 9.600 tonnes par an. Depuis lors, 117 fourneaux n'ont pas été rallumés. On voit par combien de ruines ont été payés les transformations et le développement de cette industrie. Le ralentissement des demandes des consommateurs a entraîné, dans ces dernières années, une notable dépréciation des cours de la fonte. En 1875 et en 1876, les prix de vente moyens étaient, par exemple, les suivants Fonte du pays de Galles (dans ce pays) Fonte d'Écosse (dans le bassin de la Clyde).
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,
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Fonte de Cleveland (dans le bassin de la Tyne ou du Tees)
1875 104,,51 78 ,80
1876 102,,42 72 ,11
73 ,87
67 ,69
En 1872 et 1873 (*), les mêmes fontes obtenaient, sur les mêmes (*) D'après un extrait fait par M. Zeiller, ingénieur des mines (Annales des mines, 6 livraison de 1874).
TOME XIII, 1878.
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