Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
Page : Image 15
Révision de 5 janv. 2015 05:40:32, edited by Anonymes
10
MINIÈRES DE LA HAUTEMARNE.
MINIÈRES DE LA HAUTEMARNE.
faible étendue. On a rencontré, dans cette exploitation, des traces d'un filon de galène et de sulfate de baryte. A quelque distance de h), il y a trente ou quarante ans, un explorateur avait entrepris un puits de recherches destiné à reconnaître dans les marnes irisées le prolongement des gisements de houille triasique exploités dans une certaine zone du département des Vosges, au voisinage de Neuf.château, notamment à Norroy. On a trouvé en effet le banc houiller, mais seulement avec une puissance de 0m0 en-
viron, et toujours d'aussi médiocre qualité que dans les Vosges; aussi la découverte a-t-elle été laissée de côté. Les auteurs de ce travail n'avaient en vue que la recherche du
I1
du même étage : tous les autres sont assez voisins de la surface, ou assez irréguliers pour avoir été partout traités comme minières. Leur contenu est toujours du peroxyde de fer hydraté; cependant on y rencontre quelques carbo nates de fer et quelques grains magnétiques, parfois aussi des parties très-manganésifères, malheureusement trop rares; quant à la texture, elle varie depuis la compacité absolue du banc de fond de Wassy jusqu'à la division en oolithes d'une grande ténuité à Marault. Certains minerais sont employés bruts, beaucoup d'autres doivent être lavés, et la teneur en fer des mines livrées aux fourneaux peut varier de 5o à 5o p. ioo.
lignite, et personne n'a essayé de parvenir à la houille proprement dite, si elle existe dans les environs de Bus-
Voici, d'ailleurs, le tableau de ces divers gisements
sières-les-Belmont. La même couche charbonneuse apparaît encore, mais avec
Lias moyen. Lias supérieur.
une puissance moindre, dans les tranchées du chemin de fer, entre Bortes et Chalindrey, et aucune exploitation n'y a jamais été tentée.
Oxfordien inférieur Néocomien inférieur.
Néocomien supérieur
Minerai en place. Minerai en place. Minerai d'alluvion, Minerai en place. Minerai d'alluvion. Minerai remanié. Minerai en place. Minerai en place.
Mais le fer est largement représenté dans le département
par une série de minerais variés : dans les divers étages compris entre les marnes irisées et le gault, on rencontre des couches régulières de minerais hydratés à cinq niveaux
différents ; en outre, à trois d'entre eux se rattachent autant de catégories de gisements remaniés : en tout huit dépôts de minerais dont sept ont donné lieu à des exploitations plus ou moins durables et étendues. On pourrait même, si
l'on voulait, établir deux ou trois subdivisions de plus, mais elles s'indiqueront d'elles-mêmes dans la description des terrains miniers. Un seul de ces gisements a été jusqu'ici considéré comme pouvant rentrer dans la catégorie des mines de fer concessibles : c'est celui du minerai oxfordien en place; il a donné naissance aux deux concessions de Creux-de-Fée et de Beauregard, que nous examinerons avec les minières
I. - LIAS MOYEN.
La couche de minerai de fer située dans les argiles du lias a été fort peu étudiée, faute d'exploitations. Nous l'avons reconnue à Chalindrey, où elle forme un niveau trèsnet un peu au-dessus de la gare; le banc de minerai reste saillant au milieu des argiles dans les parois des tranchées. Il a une épaisseur de 0m,5o environ à Chalindrey même, mais sa puissance s'accroît notablement vers l'ouest : il paraît assez homogène et se compose d'une pâte oolithique rouge-brun clair qui le rapproche beaucoup des minerais calcaires de l'oxfordien exploités à Is-sur-Tille, en même temps que de certains minerais de la Meurthe. Il renferme une grande quantité de pectens, d'ammonites et de belem-