Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)

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mières recherches n'ont pas été poussées bien loin ; elles étaient faites d'ailleurs par quelques ouvriers qui n'avaient pas de ressources suffisantes pour les développer. La puissance atteignait lm,20 dans cette région. Lors de la singulière crise métallurgique de 1872, la rareté des minerais sur le marché, leurs hauts prix, la valeur considérable de la fonte au bois et de la fonte mixte, firent remettre en feu, pendant un an, un des hauts-fourneaux d'Orges. Leur propriétaire voulut alors, à son tour, faire des recherches de minerais clans ses environs, et, comme il se trouvait au pied de la montagne de Bricon , formée par les terrains oxfordiens, comme le sol de la vallée renferme beaucoup de minerais miliaires, nous lui indiquâmes comme probable l'existence, à quelques centaines de mètres de ses usines, de la couche reconnue plus au sud, à Latrécey et à Créancey ; M. Bordet fit alors une demande en permission de recherches et commença quelques fouilles, dans le but de demander ensuite une concession. Ses travaux furent naturellement couronnés de succès et la couche reconnue en plusieurs points de ses affleurements qui lui assuraient une puissance régulière de 1 mètre sur une surface de plus de 120 hectares au-dessus des vallées avoisinantes. L'exploitation aurait donc été facile et économique : la qualité du minerai était très-satisfaisante, mais les circonstances industrielles changèrent trop rapidement pour que M. Bordet pût songer à mettre ses projets à exécution, et le haut-fourneau d'Orges s'éteignit de nouveau, et pour longtemps, après cette courte période d'activité due à des circonstances tout exceptionnelles qui ne se représenteront peut-être jamais. Mais cette recherche ne manque pas d'intérêt; elle montre la grande régularité du gisement oxfordien, que l'on retrouverait sans cloute tout le long des côtes d'Alun et des crêtes coralliennes où domine le corn-brash au nord-ouest de la ligne de Chaumont à Neufchâteau. Aucun travail n'a été exécuté dans ce sens, à

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MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.

MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.

notre connaissance ; d'ailleurs la position topographique de l'affleurement géologique de l'oxfordien inférieur dans toute cette région ne permettrait pas à des fouilles de péné-

trer bien loin dans le gîte sans avoir à lutter contre les eaux, car le fond des vallées est au niveau même de la couche, et celle-ci plonge régulièrement à partir de son affleurement.

La couche des minerais oxfordiens, malgré la quantité considérable de minerai qu'elle renferme et l'étendue de son gisement, n'a donc joué jusqu'ici qu'un rôle très-peu important clans la métallurgie Haut-Marnaise, et ne sera pas exploitée de longtemps. Quand elle sera reprise, si cela arrive, ce sera auprès de Beauregard, de Latrécey, de Créancey, d'Orges et de Bricon , où l'industrie trouverait à s'approvisionner pendant longtemps sans travaux bien coûteux.

Les minerais argileux extraits de cette couche sont trèsriches en fossiles de grandes dimensions ; ils rendent au lavage 45 p. mou en moyenne, et le produit de cette opération fournit une mine très-menue, sous forme d'oolithes grises ou noires, facile à fondre au charbon de bois, mais fort incommode au coke ; la composition du produit varie peu, d'un point à un autre, et elle est représentée par l'analyse suivante Eau, acide carbonique. Silice Alumine. Chaux

Peroxyde de fer. Peroxyde de manganèse

i6,1 7,4 7,1 2,5

67,3 (fer : 47,1)

oui