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MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.

le nord, en se dirigeant vers le bois de Châtillon ; au sud de Poissons elle n'est pas prolongée directement, mais associée à de petits accidents qui lui sont parallèles. La faille est remplie d'un amas confus de minerais géodigues , de masses d'argiles, de fragments de pierre

recouverts de calcite, tantôt en petits cristaux, tantôt en baguettes cristallines groupées en masses compactes de plus d'un décimètre d'épaisseur ; le tout forme un amas de plusieurs mètres de puissance, percé de cavités produites sans doute par le lavage de l'argile entraînée par les eaux pluviales. Dans la faille, on a exploité plusieurs poches riches en minerai, mais sans pénétrer très-profondément, ce qui eût exigé quelques travaux de boisage de soutènement, faute de roches franches pour soutenir les parois des puits. Dans ces exploitations, on a trouvé beaucoup de fragments de bois minéralisé, entourés d'une croûte de calcite, et plusieurs débris d'éléphas primigénius; sur le prolongement nord de la faille, au bois de Châtillon, on n'a rien encore aperçu de semblable, et la faille disparaît au milieu des cavités qui renferment la mine. Le minerai de fer se trouve sur les plateaux jusqu'à quelques kilomètres de chaque côté de la faille, sans que

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grande irrégularité de ces cavités ne permet guère de leur assigner une orientation précise. Elles sont remplies d'une terre rouge, renfermant le minerai sous forme de cailloux à structure oolithique, mélangés de fragments géodiques,

d'une apparence polyédrale à angles arrondis, faciles à séparer, par lavage, de l'argile qui les englobe, et restant alors mélangés à 1/5e de mine en petits grains oolithiques. Le banc atteint fréquemment 6 mètres d'épaisseur ; il rend 40 p. 100 au lavage et fournit un minerai à 45 p. ioodefer, capable de produire au charbon de bois des fers très-purs, sans soufre ni phosphore, d'une très-grande malléabilité. On a là un échantillon des meilleures qualités de minerais à fers forts, très-estimés dans le commerce , autrefois

surtout, particulièrement pour la chaîne et la clouterie. L'établissement de quelques chemins d'exploitation rend aujourd'hui les transports de Montreuil moins coûteux que ceux des autres minières des environs, mais, malgré cela, la tonne de ce minerai lavé revient à 15 francs au moins aux usines les plus rapprochées. Dans cette forêt, le minerai paraît provenir d'un remaniement de bancs oolithiques dont les débris auraient été amenés par les eaux dans les cavités creusées antérieure-

celle-ci paraisse influencer son gisement ni sa composition.

ment à la partie supérieure des roches portlandiennes.

Mais comme les diverses exploitations présentent des caractères différents, nous avons à les examiner successi-

Aucune recherche n'a encore montré si les poches de Montreuil se prolongent, en profondeur, au-dessous des amas jusqu'ici exploités. La forme générale des cavités ne le fait pas supposer a priori; cependant, comme les travaux analogues de Châtillon s'enfoncent profondément, il est pos-

vement.

Au sud-est de Montreuil, dans la forêt de la Satmaire, on rencontre des amas puissants qui jouissent en ce moment d'une haute faveur et donnent lieu à des exploitations de quelque importance. Le minerai occupe, dans les assises supérieures du portlanclien, des cavités de plusieurs mètres de profondeur, dont les parois sont en partie réduites à l'état d'amas de pierrailles et dont la forme est arrondie, mais avec une longueur qui paraît dirigée vers le nord-est,c' est-à-dire à peu près perpendiculairement à la faille de Poissons : la

sible que l'on rencontre tôt ou tard quelques fissures en continuant à enlever le minerai, et il sera alors intéressant d'examiner si le minerai contenu dans ces 'fissures est plutôt géodique qu'oolithique. Au nord-ouest de Montreuil, après avoir passé les hautes

minières de la Houpette, on trouve, dans les vallons qui descendent sur Osne-le-Val, de grands amas puissants de