Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
quelques petits bancs de calcaires ; ceux-ci se développent un peu, entre les autres bancs, avant la surface du calcaire portlandien, et l'épaisseur totale de la masse interposée, du minerai au portlandien, s'élève à une quinzaine de mètres. De plus, les bancs du néocomien sont sensiblement hori-
zontaux, tandis que ceux du portlandien plongent de 5' environ vers le nord-ouest ; il y a donc discordance de stratification bien nette entre les deux terrains ; il y a eu en même temps disparition des assises du supra-jurassique qui se présentent sur la crête des côteaux d'Eurville et de Chevillon. Même dans cette région relativement régulière,
il faut admettre une dénudation importante du terrain portlandien et des érosions assez étendues, qui auraient précédé le dépôt du néocomien inférieur. Sur le plateau de Morancourt, Nomécourt, Guindrecourt, IVIathons, le minerai reste encore séparé des roches portlandiennes par des couches argilo-sableuses ; mais celles-ci
ont une épaisseur moindre; elles occupent, non plus une surface à peu près plane, mais des dépressions d'étendue variable, creusées dans les assises portlandiennes sans doute par les mêmes érosions qui ont fait disparaître le supra-jurassique dans toute cette étendue; il faut par suite admettre que les argiles du néocomien ont été amenées, après ces érosions, en assez faible quantité pour ne pas combler complétement les excavations. Elles ont conservé elles-mêmes la forme de coupoles où sont venus se déposer les minerais géodiques en fragments, réunis dans les basfonds, sans doute par suite de l'agitation des eaux, et lais-
sant entre eux des parties stériles. La forme de ces fragments peut faire supposer qu'après un premier dépôt de minerai effectué tranquillement, et plus ou moins analogue aux couches de Clefmont, le banc a été repris par des mou-
vements d'eaux et lavé sur -place dans les déclivités du terrain sous-jacent. A Chatonrupt la disposition est fort analogue, seulement
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la couche de marnes p1a*,.an-"de-sànt4clu minerai est réduite à fort peu de chcyk;les trotW:goritplus profonds, et le minerai au lieu de Wmer de0e.n»tilleS'4 2 ou 3 mètres d'épaisseur et d'un ',-assez grand di+è9re horizontal, occupe des pots de 12 inètreS.:,:.de piofondtii et d'une largeur assez faible à l'orifice ; de ph1s,céj4ufice est allongé ln une couche contidans une direction indéterminée quelques décimètres réunit entre nue de terre à mine de eux les pots et occupe une grande partie de la surface du terrain exploité. A Montreuil, dans le bois de la Saunaire, tout intermédiaire entre la roche calcaire portlandienne et la terre à mine a, disparu ; les poches creusées dans les calcaires sont apparentes, assez larges, peu profondes, mais elles diffèrent de celles de Chatonrupt par une orientation assez régulière à N. 45°E, dans le sens de leur longueur, et par la nature du minerai, plutôt oolithique que géodique. A Châtillon, on retrouve les mêmes formes de fouilles qu'à Montreuil, une orientation plus nette encore àN. 51°E, un remplissage en fragments géodiques, des zones pauvres irrégulièrement distribuées dans la masse exploitée : mais des puits de 25 à 3o mètres de profondeur ont appris que le gisement s'enfonçait dans des fissures à peu près verticales situées dans les calcaires sous-jacents. Sur le flanc Nord du plateau de la Houpette, même disposition qu'il, Châtillon ; sur le plateau lui-même, ainsi qu'au Haut de Guillaumont, et des deux côtés de la faille de Poissons, le minerai commence à la surface même du sol et s'enfonce immédiatement dans des fissures à peu près verticales, d'une largeur de à 3 mètres, à parois légèrement ondulées par l'effet de corrosions lentes; ces fissures sont orientées suivant la direction prédominante N. 5o° E, plus rarerrient à N. 500E et à N. 40° 0; étudiées par des puits qui ont atteint jusqu'à 75 mètres de profondeur, elles ont été trouvées remplies sur toute cette hauteur de morceaux ,
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