Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)

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MINIÈRES DE LA .SAUTE-MARNE.

MINIÈRES 'DE LA HALITEMARNE.

ques centaines de mille mètres de minerais fort médiocres consommés jusqu'en 1870 par les usines du Clos-Mortier.

Le banc, au-dessus de la vallée de la Marne, avait une puissance de om,40 à or',5o et renfermait des .mines d'une richesse courante, à 4o p..too de teneur en fer après lavage, mais passablement chargées de gypse : ce même:banc 'S'appauvrissait de plus en plus, se chargeait de gypse cet de silice et diminuait beaucoup en marchant vers le nord-est, suivant le prolongement de la couChe, aussi ces Minières sont-elles aujourd'hui complètement abandonnées, et on peut les considérer comme épuisées. En pénétrant plus .avant au nord-ouest, dans la forêt-, on ne trouve plus que (les représentants insignifiants du banc de minerai; cependant, auprès des moindres ruisselets ou passages.cr eau, sont accumulés des amas considérables de scories de forges à bras qui témoignent de longues et importantes opérations métallurgiques ; on en remarque surtout en deux points : l'un, sans trace de constructions, près du carrefour de la Belle-Étoile; l'autre, plus au sud, au lieu dit

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Au sud, au contraire, le gisement prend de l'importance

'et se rattache, par les minières de Roches-sur-Marne, à celles d'Eurville ; la couche augmente beaucoup .d'épaisseur, atteint et dépasse 2 mètres en quelques points privilégiés; elle n'est d'ailleurs pas continue et semble. avoir été

en partie amenée postérieurement ,dans sa situation actuelle, car on la rencontre de préférence dans les déclivités du terrain sans qu'elle se prolonge sous les relèvements qui en sont voisins. Elle est généralement fort chargée de sable siliceux ; la mine ne peut être -séparée que par le lavage ; elle rend en moyenne 35 p. ioo, mais on ne parvient pas à enlever la plus grande partie :de ce sable sans perdre beaucoup de mine, et celle-ci contient en-

loo de silice. Sa puissance normale, aux Tailles et à Montgérard, est de o,75 environ, mais elle core Io p.

atteint et dépasse

2

mètres par places, au-dessus d'Eur-

ville.

Les exploitations de Roches ont peu de développement, point d'avenir, et seront bientôt épuisées ; celles d'Eurville

Château-Ganne, auprès de restes de retranchements en terre, que recouvrent des bois identiques à ceux du -reste de la forêt, et dont les dimensions accusent l'extrême,an-

s'étendent, au contraire, sur une grande surface. On y a tiré déjà 800.000 mètres cubes de minerais bruts ayant

cienneté de ces travaux. Il faut supposer que les forgerons de cette époque ne reculaient pas devant la 'recherche et le lavage de couches insignifiantes, ou bien qu'ils -transportaient .en ces lieux les produits de minières assez éloignées

vantage à prendre : mais les meilleures parties du gîte,

pour les y traiter avec les bois coupés aux environs, ou enfin qu'ils ont enlevé la presque totalité du banc minier, d'ailleurs très--superficiel; de ces trois hypothèses, la dernière est invraisemblable, et la seconde nous paraît la plus probable.

Plus à l'ouest et au nord-ouest, on me trouve ni -minerais ni crassiers, le 'banc s'enfonce plus 'profondément et n'est plus représenté que par 'des cailloux rouges et siliceux.

fourni 4 à

5oo.000

tonnes de mine lavée, et il en reste da-

celles qui seules pouvaient se fondre sans lavage, ont aujourd'hui disparu; ce sont .crailleurs celles qui avaient, les premières, attiré les forges à bras, notamment au lieu dit Montgérard, où il ne reste que de pauvres affleurements

capables de fournir 4o à 5o.000 mètres de mine excellente.

Dans ce dernier point, à Montgérard, au-dessus de Prezsur-Marne, la couche a été enlevée complètement par les anciens minerons ; mais on y rencontre une circonstance remarquable : au-dessous du banc de minerai, et séparé de lui par moins de i mètre d'argiles jaunâtres, une nouvelle zone ferrifère apparaît sous forme d'oolithes noires

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