Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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mnvi ÈRES DE LA. HAUTE -MARNE.
galerie traire de ce qu'il faudrait pour tirer la mine, par placés les points d'assainissement, vers la Blaise où sont étendre beaud'embarquement, il n'y a guère à penser à exploitations au moyen coup, au delà de ces limites, les la mine n'augque de travaux réguliers, au moins tantd'autant plus que la mentera pas beaucoup de valeur ; des terrains impercouche à minerai de fer, supportée par d'épaisseur, est un niveau aquifère méables de 3o mètres considéimportant et exigerait des travaux d'épuisement dernières vallées rables, aussitôt que l'on dépasserait les industriels et qui l'assainissent en la recoupant; quelques devient métallurgistes prétendent, de plus, que la qualité argiles, par l'on s'enfonce sous les mauvaise aussitôt que augmentation de la proportion de sulfates et de sulfures ; d'une portion de la cette opinion est basée sur l'examen la comforêt de Marnesse, dite le bois Saint-Remy, et sur prise sous Louvemont, où la mine est paraison faite entre d'affleurement 15 ou 2 o mètres d'argile, et les minières exploitées soit auprès de ces localités, soit plus au sud. Mais s'il est généralement vrai que les mines d'affleurement sont pauvres en gypse, le fait n'a pas la généralité qu'on lui prête : on trouve en effet des affleurements trèsgypseux sans aucune terre de recouvrement, à peu de distance du bois Saint-Remy, tandis que nous avons vu d'excellents minerais tirés sous les argiles, à 23 mètres de profondeur, au milieu du bois de Marnesse, à un kilomètre aussi quelques régions ou deux des précédents; on trouve Voillecomte. Nous avions un instant sulfatées même à de cette espéré obtenir une solution à peu près décisive propriétaire se question par des recherches qu'un riche affleurements, par proposait de faire, à 6 kilomètres des de un ou plusieurs puits qui auraient eu à percer un peu les argiles les sables verts et toutes gault argileux, tous de suite. aptiennes ; malheureusement ce projet n'a pas eu
La couche ferrifère repose directement sur des argiles sa-
MINIÈRES' DE LA. HAUTE-MARNE.
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bleuses, siliceuses, marbrées de blanc et de rose, dans les lits supérieurs desquelles sont intercalés des grès ferrugineux; quelquefois ceux-ci disparaissent presque complètement, d'autres fois ils se rapprochent du minerai jusqu'à se réunir à lui, et généralement le banc minier est alors pauvre et aminci ; ils ont toujours une faible épaisseur et n'atteignent
guère om,5o. La couche commence, à sa base, par une partie riche et dure, absolument compacte et un peu disposée en rognons; parfois totalement absente, souvent réduite à une épaisseur de quelques centimètres, atteignant assez souvent om, 15 ou O',20 et parvenant à o,40 seulement en quelques points : On la nomme le banc de fond; elle a une cassure nette, conchoïdale, esquilleuse, et ne présente pas d'oolithes ; sa couleur est rouge violacée et sa densité très-grande ; elle renferme 45 p. 100 de fer au moins, quand elle est bien décollée des argiles sous;
jacentes. Peu apprécié autrefois pour les fourneaux au bois, où il est difficile à réduire, ce banc de fond est trèsrecherché aujourd'hui, parce qu'il s'adapte parfaitement aux conditions de roulement des grands hauts-fourneaux,
parce qu'il n'exige aucun lavage, et que sa richesse est une cause d'économie de combustibles. On trouve ce banc de fond surtout bien développé au bois des Ayeux et dans la partie sud de la forêt de Marnesse. -
Au-dessus du banc de fond, se présentent les assises oolithiques, souvent divisées en deux bancs, l'un rouge, l'autre jaune ; le premier est ordinairement plus riche que le second et tient 4o ou 41 p. ioo de fer ; le second en renferme 57 ou 58 p. too ; parfois le tout est gris, ce qui peut passer pour le signe général d'une teneur et d'une qualité inférieures. En moyenne, on peut admettre 58 p. io o
pour la teneur des bancs oolithiques bien nettoyés et en dehors des affleurements et folles mines.
Dans la partie comprise entre Louvemont et la route de Wassy à Montier-en-Der, les bancs oolithiques se sé-