Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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MINIÈRES DE LA HAUTEMARNE.
MENU:HIES DE LA MARTE-MARNE.
par petits puits et à ciel ouvert, MM. Mineur ont ouvert une galerie d'assainissement et de roulage dans les argiles roses sous-jacentes, afin de diminuer les frais d'exploitation du lot le plus important. Dirigée vers l'ouest, cette galerie
atteint la couche, par sa base, à 120 mètres de l'entrée, et la pente de i 1/2 p. ion de la couche permettrait de prolonger de 200 mètres encore les travaux avant que la couche ait passé au mur, ce qui suffirait pour atteindre les limites
du gisement. De petits puits d'aérage ont été creusés de 50 en 3o mètres pour l'exécution de la galerie ; mais diverses circonstances ont empêché d'utiliser cette galerie, et le terrain minier de Louvemont est encore presque vierge, sauf les 4o. 000 tonnes enlevées par les exploitations disséminées : il peut donc fournir 750.000 tonnes de minerais quand on le reprendra ; il est vrai que la moitié de cette quantité est sous le village et que les rapides effets du tasse-
ment empêcheront sans doute de procéder à l'extraction. La fig. 17 représente la disposition, à Louvemont, des couches ferrifères et de la galerie Mineur. Le minerai de Louvemont est très-régulier ; il se détache facilement en morceaux de 8 à fo kilogrammes assez bien
agglutinés, oolithiques, d'un gris un peu verdâtre et sensiblement sulfureux ; sa teneur en fer est de 58 p. foo ; n'a pas de banc de fond ; sous l'influence des agents atmosphériques, il résiste bien pendant quelques mois, mais finit par se déliter complètement ; son prix de revient actuel s'établit comme suit : Furtraite (droit payé au propriétaire de la surface) Extraction (prix payé aux ouvriers
francs.
1,00 1,65
minerons)
Transport en gare. Chargement et frais généraux
455 0,70 Li,80
Transport à Vireux et manutention Total
7,15
495 par tonne.
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Au sud de Louvemont, un ravin sépare ces terrains de ceux du bois de Marnesse, puis on commence par trouver la mine à peine représentée par des rognons de marne ferrugineuse, puis encore un peu plus loin elle se développe; tous les affleurements, qui étaient fort riches au dessus des usines du Buisson et du Châtelier, ont été enlevés depuis longtemps ; mais, dans l'intérieur du bois, il reste en terre 2 millions de mètres cubes de mine; la moitié environ est de très-médiocre qualité ; elle confine au bois Saint-Remy, et avec une puissance de 0,20 à 0,5o elle renferme beaucoup de gypse ; mais l'autre moitié, plus au sud, se rattache au bois des Ayeux et présente les mêmes caractères : la mine, tout à fait au sud, a une puissance de om,75, s'exploite à ciel ouvert, présente une base de fond de 0,20, et la majeure partie du reste se détache en blocs rouges de qualité parfaite ; sauf les affleurements proprement dits, ce minerai n'a guère besoin de lavage; la teneur moyenne du banc entier est de 4o p. ioo. Un peu plus au nord, la mine est recouverte de 20 mètres de terre, mais elle reste de bonne qualité avec une puissance de o,55, un banc de fond de o, lo et deux couches égales de mine rouge et jaune;
l'ensemble du banc a une teneur de 38 p. foo ; puis, au delà, la mine devient gypseuse et inexploitable, comme nous l'avons déjà dit. On a fouillé quelques points où les terres de recouvrement avaient peu d'épaisseur et où des ruisseaux permettaient le
lavage sur place, mais on n'a pas enlevé plus de 15o à 2oo.000 mètres de minerai. On peut estimer qu'il reste disponible dans cette forêt 1.600.000 tonnes de minerai d'excellente qualité, plus ou moins difficile à exploiter. Les exploitations ne sont aujourd'hui poussées qu'à la suite des affleurements anciennement tirés et presque uniquement faites à ciel ouvert ; les minerais sont transportés aux usines de MM. Danelle, propriétaires de la forêt, mais divisés en trois parties : l'une formée presque exclusive-