Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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INONDATION DE LA HOUILLÈRE DE TYNEVVIDD
(PAYS DE GALLES).
FT. L'exploitation consistait à mener des chantiers remontant à partir des galeries de niveau, semblables au début à celui qui est figuré en C et qui, en s'élargissant et se confondant, finissaient par laisser seulement des piliers triangulaires comme au-dessus de
teur des mines, M. Galloway, et l'opinion unanime des ingénieurs
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la galerie ZRVV.
Les travaux du puits Cymmer sont représentés partiellement sur la partie gauche du plan, les anciens travaux abandonnés depuis vingt ans, e» KU, et les nouveaux travaux dans la portion rejetée de la couche. Les anciens travaux étaient complètement remplis d'eau jusqu'à leur point K le plus élevé, situé sur la faille; dans les nouveaux travaux, l'eau s'élevait également jusqu'au même niveau. L'épuisement se faisait par le vieux puits Cymmer (non représenté). Telle étant la situation des lieux, la galerie TH fut poussée im-
prudemment vers les parties inondées, si bien que, le soir du ai avril 1877, l'eau fit irruption, par le point H, dans les chantiers
de la houillère de Tynewidd, les remplissant jusqu'au niveau marqué sur le plan par ue trait pointillé (niveau inférieur, naturellement, au niveau primitif, oui passait par le point K). 11 y avait alors lit personnes dans ces chantiers. On découvrit immédiatement, en entendant des coups frappés contre les parois et le toit des galeries, qu'il y avait des hommes emprisonnés en D et dans le chantier a. On se mit aussitôt à percer une petite galerie en E à travers le massif de charbon, qui n'avait que 9 mètres de largeur; mais au moment où l'on perça dans le vide D, l'air, comprimé par l'eau, s'échappa avec une extrême violence, si bien que l'un des hommes, au nombre de 5, qui étaient
emprisonnés en cet endroit, fut précipité contre le charbon au point où le trou était percé, et fut tué. Toutefois les quatre autres ouvriers purent être sortis vivants, l'eau n'ayant pas monté jusqu'à eux après la décompression de l'air. Pour pén.l4rer dans le chantier A, on perça un puits en L dans la galerie à travers bancs N'; mais, quand on approcha de la couche de houille, les hommes emprisonnés (au nombre de a) cessèrent
de frapper des coups, et bientôt après l'eau apparut au fond du puits. 11 n'y avait donc plus d'espoir à conserver. L'air comprimé s'était échappé progressivement à travers les fissures de la roche et l'eau avait complétement rempli le chantier. Il est clair, d'ail-
leurs, que, si la roche n'avait pas laissé filtrer l'air, au premier trou percé à travers le toit du chantier, il se serait brusquement échappé, et que le résultat aurait été le même. Ces premiers travaux avaient été faits avant l'arrivée de l'inspec-
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et des ouvriers de la houillère était qu'il n'y avait plus aucun homme vivant dans les quartiers inondés. Mais l'examen du plan fit reconnaître à M. Galloway que le chantier C, qui formait une sorte de cloche à plongeur, était certainement plein d'air ; donc, si ces hommes avaient pu s'y réfugier, ils étaient à coup sûr encore vivants. Ce chantier avait 7 yards (e,15) de largeur à l'entrée et 15 yards (,3',5o) au front de taille, qui était à ha yards (38-) de la galerie inférieure. Pénétré de l'idée qu'il pouvait contenir des hommes vivants, M. Galloway se rendit au point D, puis il écouta
avec attention, en approchant l'oreille d'un angle de pilier qui sortait de l'eau. Il parvint à distinguer le son de, coups lointains, et, frappant lui-même contre l'angle du pilier, il finit par obtenir une réponse à ses coups. Son hypothèse se trouvait justifiée. Au premier abord, la, situation des hommes ainsi emprisonnés paraissait désespérée : car il existait un massif de Go yards (361 de houille entre eux et la galerie la plus proche, et cette galerie était inondée I Mais, en étudiant la question et en admettant que les hommes pourraient vivre au moins cinq jours dans le chantier, M. Galloway reconnut que le sauvetage était possible ; il fallait d'abord commencer par épuiser l'eau, aussi rapidement que pcnasible, jusqu'à ce que le point R de la galerie ZRW, la plus voisine du chantier, fût à sec. L'idée de M. Gallovvay était d'installer une forte pompe au fond do nouveau puits Cyrnmer (représenté sur le plan en P) et d'élever l'eau seulement jusqu'au niveau du point K, en la rejetant clans les vieux travaux. Cette idée ne fut pas mise à exécution, et l'épuisement se fit au moyen de pompes placées sur le plan incliné FT et dans le puits Tynewidd, ces dernières élevant les eaux jusqu'à la surface du sol. Le point R étant à sec, on pouvait procéder de deux manières différentes : t^ percer une galerie descendante allant rejoindre le chantier C, tout en continuant l'épuisement des eaux, jusqu'à ce que leur niveau fût descendu audessous de la partie supérieure du chantier ; pratiquer alors un trou de fleuret par lequel l'air comprimé se détendrait jusqu'à la pression de l'atmosphère ; puis terminer complétement la galerie de sauvetage et faire sortir les hommes. Ceux-ci n'auraient pu être atteints par l'eau lors de la décompression de l'air, le niveau étan suffisamment abaissé; a° mener la galerie de sauvetage aussi vite que possible, la fermer à la partie supérieure par deux cloisons
munies de portes formant sas à air, puis y comprimer l'air à la même pression que dans le chantier C. On pouvait alors déboucher sans danger dans ce chantier. TOME XIV, 1878.
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