Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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CHAUDIÈRES VERTICALES
rieure, enveloppé par les gaz chauds à l'état dormant. Assez souvent, pour éviter la déperdition de chaleur, il est revêtu de maçonnerie sur une grande partie de sa hauteur, cette maçonnerie étant formée, soit par une chemise spéciale en briques, soit par le prolongement du fourneau. Les tôles inférieures sont le plus souvent protégées au point d'arrivée des flammes par un petit mur en briques
réfractaires, d'une épaisseur de
()mot
1. Dans les chau-
dières à chauffage extérieur, la hauteur de ce mur dépasse généralement le sommet de la voûte du rampant, d'une quantité variable qui va quelquefois jusqu'à 1",5o. Le plus souvent, ce revêtement est annulaire et enveloppe toute la périphérie de la chaudière ; mais quelquefois il ne s'étend que sur une partie de cette périphérie, par exemple sur la largeur du coup de feu ; dans ce dernier cas, on lui donne la forme d'un coin, en vue d'une division et d'une meilleure distribution du courant gazeux. Dans quelques établissements, un vide de om,o6 à o,rno8 est réservé entre la chaudière et la murette de protection ; mais souvent la juxtaposition est complète. Quand la murette n'existe pas, on dispose en général le conduit d'arrivée de manière à diriger les flammes parallèlement aux parois de la chaudière. La possibilité de diriger les flammes ailleurs que dans la chaudière, de manière à permettre la continuation de la
marche du four, quand l'appareil à vapeur est arrêté,
n'existe que dans une seule usine. Épaisseur et qualités des tôles. Clouures. - Les tôles employées sont en fer de la qualité ordinaire pour chaudières, sauf pour les viroles, ou plutôt pour les feuilles correspondant au coup de feu, qu'on fait souvent en tôles de choix et quelquefois en tôles d'acier. L'épaisseur est en général celle que donne l'application de l'ancienne formule réglementaire e=-- 1,8 D (n + 3. Dans le plus grand nombre d'établissements, les viroles inférieures ont une surépaisseur de i à 2 millimètres, en
CHAUFFÉES PAR LES FLAMMES PERDUES.
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raison du surcroît de pression dû à la colonne d'eau. Les clouures, dans le bas comme dans le haut, sont en général à simple rangée de rivets ; la double rangée n'a été signalée qu'exceptionnellement. On a cherché à diminuer le nombre des joints transver-
saux dans la région du coup de feu, en doublant la hauteur des feuilles qui alors ont dû être cintrées perpendiculairement au laminage ; mais cette mauvaise disposition est rare. Alimentation. - L'alimentation se fait sur une conduite commune et par groupe, que les chaudières soient toutes verticales ou entremêlées de chaudières horizontales. Elle est continue dans quelques établissements, mais en général elle est intermittente. La continuité 's'obtient, soit par
l'intervention des ouvriers qui règlent à la main le degré d'ouverture des robinets, soit à l'aide d'appareils automoteurs mis en mouvement par les flotteurs. Quand l'injection
a lieu par intermittence, les intervalles sont quelquefois très-rapprochés ;. mais le plus souvent, ils correspondent à des abaissements d'eau de o",25 à om,3o, c'est-à-dire à des volumes de 200 à 5oo litres. Dans certaines usines, ces chiffres ne laissent pas d'être notablement dépassés ; ils s'élèvent jusqu'à 800, 1.000 et même jusqu'à 1.200 litres pour quelques chaudières à doubles corps. Chaque chaudière est [en général munie d'un clapet de retenue.
L'alimentation a toujours lieu par les parties inférieures, que le tuyau y débouche directement, ce qui est le cas le
plus général, ou bien qu'entrant plus haut il descende jusqu'aux couches du fond. Dans quelques établissements importants, l'eau pénètre
par la calotte, le plus en contre-bas possible de l'arrivée des flammes ; mais généralement, c'est par le cylindre du trou d'homme, c'est-à-dire plus ou moins à l'opposé du rampant, et à peu près à sa hauteur. Dans ce cas et pour