Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
Page : Image 56
Révision de 3 janv. 2015 00:39:03, edited by Anonymes
ACTION DES MATIÈRES GRAssES
90
Reporti
Chaux errexcès . . Matières organiques. . Matières grasses. Oxyde de fer Silice. Eau
.
.
.
......
SUR LES GÉNÉRATEURS A VAPEUR.
00,00 32:12/1307
1,010 2,225 1,900 o,i3oo
gr,
se laissait mouilperdait toutes ses propriétés typiques ler à froid et ne produisait plus d'émulsion à l'ébullition. Cette propriété émulsionnante du dépôt calcograisseux doit donc être attribuée nécessairement aux matières grasses contenues ; il n'est pas supposable, en effet, que les ma-
Non dosé et perte.
0,192
tièreE organiques diverses qui ont disparu avec la graisse par la calcination puissent avoir une influence quelconque
Total
100,000
sur cette propriété, car la nature de ces substances est
Ce dépôt pulvérulent, de couleur grisâtre, adhérait à peine aux parois du générateur ; il présentait ce caractère spécial de ne pas se laisser mouiller par l'eau froide à la surface de laquelle il surnageait ; mais, par l'ébuflition il
ne tardait pas à se laisser mouiller et à se mélanger au;
évidemment la même que celle des substances organiques que l'on rencontre dans les dépôts ordinaires de chaudières, et ces derniers ne sont pas émulsionnants. J'ai fait également divers essais analogues de poudres calcograisseuses dans lesquelles les proportions de graisse variaient de 0,25. à 16 p. Io°, la nature des matières mi-
liquide.
nérales combinées restant toujours la même, soit de la
Sur un même foyer, j'ai placé deux vases identiques, contenant la même quantité d'eau, et dans l'un j'ai ajouté une certaine quantité du dépôt calcograisseux précédent. L'ébullition, dans les deux cas, était très-différente : tranquille avec l'eau pure, tumultueuse avec l'eau et le dépôt.,
chaux carbonatée et sulfatée, de la magnésie carbonatée, de la silice, etc. ; et j'ai remarqué les mêmes phénomènes d'émulsion, sauf dans trois cas Celui d'une poudre calcograisseuse recueillie dans le ballon d'alimentation d'une sucrerie, qui contenait 0,75 p. 100 de matières grasses.
Cette dernière masse liquide présentait un aspect tout particulier : elle était ényulsionnéê; son volume s'était considérablement accru; elle était comparable, en tous points, k du lait en ébullition vive. L'expérience plusieurs fois répétée m'a montré que cette émulsion était d'autant plus intense, toutes choses égales d'ailleurs, que la quantité de dépôt était plus considérable; mais j'ai pu constater qu'une proportion de 1/2 p. ioo environ était suffisante pour que le phénomène commençât à se produire. L'ébullition de l'eau en présence, soit d'un dépôt calcaire ordinaire de générateur, soit de sels divers, tels que chaux carbonatée et sulfatée, magnésie carbonatée ou même calcinée, sulfate de baryte, etc., ensemble ou séparément, ne donnait pas lieu à semblable émulsion. Enfin, le même dépôt émulsionnant; calciné à haute température,
Celui d'une poudre recueillie dans un générateur actionnant un moteur à condensation, qui contenait 0,44 p. ioo de matières grasses. Celui d'une poudre recueillie sur une tôle de générateur abandonnée aux intempéries atmosphériques pendant plus d'une année (Le dépôt calcograisseux, au contraire, recueilli sur des tôles du même générateur, restées à l'abri, était émulsionnant.) Ces trois dépôts se laissaient, d'ailleurs, mouiller à froid. Enfin, j'ai fait d'autres expériences de même nature sur des dépôts calcograisseux très-riches en matières grasses (5o à 75 p. 100). L'analyse de ces derniers, je le remarque
en passant, décelait une proportion d'oxyde de fer trèsconsidérable, ce qui indiquait une corrosion intense des