Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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DANS LE CORNWALL.
PRÉPARATION MÉCANIQUE DU MINERAI D'ÉTAIN
Bioxyde d'étain. Mispickel
Matières métalliques.
.
.
.
Pyrite de fer. . Pyrite de cuivre
Wolfram. Quartz Gangues proprement dites. Chlorite Schiste
.
.
.
6,96
.
6,o
à 6,4
A,85 à 5,05 4,10 à 4,5o . 7,15 à 7,55 2,65 à 2,8o 2,65 à 2,85 . .
2,50
Or, comme chacun sait, des différences de densité découlent les principaux procédés de préparation mécanique, et il est facile de constater, d'après le tableau ci-dessus, que les matières métalliques seront beaucoup plus difficiles à séparer Élu bioxyde d'étain que les gangues proprement dites.
Le mispickel et la pyrite nécessiteront une opération spéciale et le wolfram demeurera toujours avec le minerai. Formule générale de la préparation. i° Cassage et triage à la main sur le carreau de la mine;
o Bocardage; 30 Enrichissement des matières bocardées; h° Grillage; 50 Traitement des matières grillées pour minerai bon à fondre. CASSAGE ET TRIAGE A LA MAIN.
Cette opération, qui porte le nom de spalling, se fait sur le carreau de la mine. Elle a pour but d'amener les blocs de minerai à la dimension convenable pour le bocarclage. Elle s'effectue en général au marteau, et donne un produit formé de morceaux ne dépassant pas la grosseur du poing. Depuis quelque temps, on emploie beaucoup pour cette
opération le broyeur américain à mâchoires, auquel on donne pour moteur une machine spéciale, intallée sous un petit hangar (mine de Dolcoath). On profite naturellement de ce cassage pour séparer,em minerai une certaine quantité de stérile, qui est immédiatement rejetée. Le minerai cassé et trié est amené alors à l'atelier de préparation proprement dit (tin dressing floor ou dressing),
qui peut être établi à une certaine distance de la mine.
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La disposition des ateliers de spalling ne présente en général aucune particularité digne d'être relatée ; voici cependant un exemple intéressant : c'est celui de Wheal Owles, mine placée assez loin du dressing correspondant.
Le minerai sort du puits xy dans la benne W (fig.
1,
Pl. IV) , et est élevé à une certaine hauteur au-dessus du
sol. Il est alors déversé sur une grille rectangulaire AB, dont les barreaux parallèles sont à un intervalle de om,o5. Le minerai menu traverse cette grille et tombe dans un wagonnet K, qui le transporte directement au dressing; les
blocs qui n'ont pu traverser la grille, tombent sur une grande table S, qui constitue à proprement parler l'atelier du spalling ; là, le cassage et le triage sont effectués. Le stérile est rejeté extérieurement, et on laisse tomber dans la trémie T le minerai à bocarder, que le wagonnet L conduit au dressing. Cette disposition ingénieuse évite, comme on le voit, l'élévation des matières et leur chargement à bras dans les wagonnets. BOCIRDAGE.
Moteurs. - Les bocards sont généralement mus par Fac-
tion de la vapeur ; beaucoup d'entre eux, à une époque encore peu éloignée, marchaient sous l'action de la force hydraulique. La vapeur permet d'augmenter, dans une forte proportion, le nombre des bocards travaillant côte à côte et par suite de concentrer tout le travail de bocardage sur un même point. Il est évident que les conséquences de cette
concentration sont la diminution de main-d'oeuvre et la possibilité de réduire les transports de matières. On a encore l'avantage d'avoir besoin d'un terrain moins grand pour le dressing. On emploie pour les bocards des machines à un seul cylindre vertical et à balancier, avec distribution Le tableau suivant extrait du journal par soupapes. Lean's engine reporter and aduertiser, du mois d'août 1876, donne les éléments de quelques-unes de ces machines :