Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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EXPLOITATION DE LA HOUILLE
Emplacement des puits.
L'emplacement des puits est une question fort impor-7 tante, surtout lorsque la couche présente une inclinaison sensible. Supposons une couche ayant une pente de 1/2, et présentant un champ d'exploitation de 1.20o mètres, suivant la ligne de plus grande pente. Il serait à peu près impossible d'enlever tout par un seul étage. Dans ce cas, on
creuse le puits de manière qu'il rencontre la couche à 3oo mètres du point le plus bas, et on trace, à partir du point de rencontre, une galerie de direction qui sert à enlever tous les charbons à 3oo mètres au-dessus et 3oo mètres au-dessous (Pl. X, fig. Io). Quand cette exploitation est terminée, on fait un nouvel étage au moyen d'un travers-bancs aboutissant vers le milieu des 6cto mètres qui restent encore intacts. On évite ainsi les puits trop profonds, les travers-bancs trop multipliés et les plans inclinés de plus de 3oo mètres. En revanche, la moitié du charbon est exploitée en vallée, au moyen de tractions mécaniques. Quand l'inclinaison est très-faible, on ne peut plus diviser la couche en deux étages. Tout le charbon est alors ramené à une galerie unique située vers le milieu du gîte. Il semble que, dans ce dernier cas, on aurait avantage à faire tomber le puits sur la région la plus profonde, car les charbons suivraient partout une marche descendante sans que la longueur du puits fût trop augmentée, et sans
que la grandeur des plans inclinés présentât beaucoup d'inconvénients. Mais le plus souvent, la question se présente d'une autre manière. Les puits, creusés depuis de longues années, ont été faits pour exploiter l'amont pendage. Aujourd'hui, l'amont pendage étant épuisé, il faut prendre le charbon en aval. Or il est plus avantageux, étant données les tractions mécaniques de se résigner à une exploitation en vallée que de creuser de nouveaux puits ou
DANS LE SUD DU PAYS DE GALLES.
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d'approfondir les anciens et de faire de nouveaux traversbancs.
L'exploitation en vallée était la seule pratiquée à l'époque où l'on se contentait de prendre les affleurements. Cela avait lieu principalement aux affleurements du nord, entre les vallées de INeath et de Rhymney. On retrouve encore ce
mode de travail appliqué à l'extraction des minerais de fer argileux ou des argiles réfractaires ( Maesteg, Aberaman, etc.) L'emplacement des puits n'est pas toujours déterminé par les considérations qui précèdent. Très-souvent les accidents de la surface et les divisions de propriété obligent à les creuser dans des positions peu avantageuses. Méthodes d'exploitation.
Dans la plus grande partie du bassin, l'inclinaison des couches est très-faible. Elle ne s'accentue qu'au voisinage des affleurements, surtout de l'affleurement du sud. Partout les couches exploitées sont de moyenne puissance et peuvent être prises en une seule fois. Dans le cas des inclinaisons faibles, on applique toujours les méthodes par remblai. Après un traçage effectué au moyen de longues galeries ou headings, à peu près diri-
gées suivant la pente, distantes l'une de l'autre de Go à 8o mètres, et reliées par des galeries perpendiculaires, on dépile les massifs intermédiaires, soit par chambres, soit par grandes tailles. Dépilage par chambres (sialis).
On laisse le long des grandes galeries une série de massifs de protection, puis on ouvre, perpendiculairement aux galeries, des chambres de iià 12 mètres de largeur, séparées par des piliers de même largeur. A mesure qu'on avance les fronts de taille, on jette en arrière les matières stériles que fournissent le remblai. On ménage dans ces remblais une galerie destinée Tomt: ixtv, 18;8.
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