Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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EXPLOITATION DE LA HOUILLE
DANS LE SUD DU PAYS DE GALLES.
couche est homogène, on creuse les trous de mine, soit à a base, soit au sommet. Quand elle est composée de différents lits, on creuse dans les parties les plus tendres. Les clivages dont j'ai parlé facilitent beaucoup l'opération, surtout quand on travaille par grandes tailles. M. Michel Lévy (Mémoire d'élève ingénieur, 1866) cite l'exemple suivant : dans la mine de Navigation, près Mountain ash, le charbon présente trois feuilles : deux à intersection horizontale et parallèle au front de taille, une verticale et perpendiculaire au front. On subdivise celui-ci en quatre parties de 4 yards de large, par des plans parallèles à la feuille verticale. Les parties de gauche restent en retard sur celles de droite. Dans chaque partie, le front étant d'abord en AC (PI. X, fig. 6), on fait un havage limité à /a feuille mn. On fait tomber la partie Amn, qui se trouve alors en surplomb, puis on pousse le havage jusqu'à la feuille AE. Enfin, avec des leviers, on abat la partie AEct, limitée à la feuille E; parallèle à AC,. On avance d'une
suffisante pour leur donner passage. Cependant quand le toit et le mur sont trop durs, on renonce parfois à les entailler,
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longueur égale à EC la partie inférieure de la couche, laissée à mètres en arrière pour faciliter le changement, et l'on se trouve ramené aux conditions primitives. Les machines haveuses sont encore peu connues dans le
pays de Galles. Néanmoins on a fait, dans une ou deux mines, l'essai de différents systèmes : Firth, Baird, etc. Les résultats ont été satisfaisants, et l'on a trouvé que l'emploi des haveuses diminue sensiblement la proportion de menus.
Dans les parties où de soudaines irruptions de grisou rendent dangereux le tirage à la poudre, on a parfois appliqué l'appareil hydraulique de Chubb. Roulage.
L'usage, dans le Pays de Galles, est d'amener les che-
vaux et les wagons jusqu'au front de taille on entaille au besoin le toit ou le mur des galeries sur une hauteur
et l'on se sert alors de wagonnets à main. Les galeries de roulage sont bien entretenues. Les mères galeries sont à deux voies et ont une largeur de 5 à 6 mètres. Le plus souvent, elles sont entièrement muraillées, tout au moins sont elles boisées avec le plus grand soin. Les galeries secondaires ont 2-,5o à 3 mètres de largeur. Au début, le toit travaille énormément et doit être recoupé plusieurs fois. Mais quand le tassement est produit, le toit se maintient bien, et »reste souvent sans boisage sur une grande étendue. Les wagons employés peuvent se distinguer en kilog.
Petits wagons contenant Grands wagons contenant
3oo à
5oo
po à I.35o
Les grands wagons présentent, au point de vue du poids mort, un avantage assez notable. Ainsi, à Cwmneol, les wagons pèsent 1,56 kilog. et contiennent 3oo à 55o kilog., ce qui donne, pour le rapport de la charge au poids mort, environ 2,57, tandis qu'avec les grands wagons de Dowlais, pesant 400 kilog. et contenant i.000 à 1.100 kilog., ce rapport s'élève à 2,60. En revanche, l'emploi des petits wagons traînés, comme dans la Northumberland, par des poneys, et conduits par des gamins, depuis les fronts de taille jusqu'aux mères-galeries, diminue les frais d'exhaussement des galeries et la main-d'oeuvre du roulage. En même temps, les petits wagons permettent d'employer des rails plus légers ; ils sont plus faciles à charger aux fronts de taille et à manier aux recettes, etc. A Cwmileol, la dépense d'extraction de I5o tonnes de charbon était de i 15,8o avec de grands wagons. Elle est abaissée à 58,8o avec des petits.
En somme, dans les conditions générales des mines du Pays de Galles, c'est-à-dire avec des couches d'une bonne