Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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DANS LE SUD DU PAYS DE GALLES.
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EXPLOITATION DE LA BOUILLE
d'exploitation, a placé une portion de celui-ci en contre-bas de l'accrochage et des grande galeries. (PI. X, fig. 4.) La
différence de niveau est rachetée par deux plans inclinés de 225 mètres de longueur, aboutissant à la galerie principale, à 720 mètres l'un de l'autre. Le puits est également à 72o mètres du plan le plus rapproché. Le charbon, amené par des chevaux au pied des plans inclinés, est ensuite traîné mécaniquement jusqu'au puits. Dans les galeries inclinées, la corde-tête est seule nécessaire. Dans la grande galerie, il faut à la fois une corde-tête et une corde-queue. Les manoeuvres se font de telle sorte que la même cordetête serve pour tous les trains et que chaque plan incliné corresponde à une corde-queue distincte.
Supposons, pour nous en rendre compte, qu'un
train
de 14 wagons (c'est le chiffre ordinaire), arrive au puits et soit destiné à descendre le premier plan incliné. Il se compose naturellement de wagons vides. Ce train, arrêté dans la galerie en A (Pl. X, fig. 15), est fractionné en deux parties de 7 wagons c.< et p. On laisse tomber la corde-tête sur le sol de la galerie, on attache la corde-queue à la téte de la première partie et l'on fait descendre celle-ci sur le plan incliné. Les wagons vides, parvenus aux galeries à chevaux, sont remplacés par des wagons pleins, qu'on ramène ensuite au point de départ. Par une manoeuvre tout à fait semblable, on substitue 7 wagons pleins à la seconde partie p. Puis on remet la corde-queue en queue, la cordetête en tête, et le train est prêt à repartir. Les deux cordes sont réunies, pour le grand roulage,
par un raccord ninp qui s'enroule, en n, sur une poulie de im,5o de diamètre. La corde-tête suit l'axe de la voie,
tandis que la corde-queue passe dans un coin. Pendant les manoeuvres du premier plan incliné, le câble est ouvert aux deux points m et p. Comme alors la corde-tête ne sert à rien, on peut l'utiliser pour conduire au puits les wagons pleins du deuxième plan incliné, et ramener à leur place
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des wagons vides ; il suffit pour cela d'ajouter en m une
et d'avoir une seconde corde-queue, complètement distincte de la première, qui sert en outre aux manoeuvres sur le second plan incliné. Quand les wagons rallonge
vides arrivent à celui-ci, le point de jonction m se retrouve à sa position primitive. On détache la rallonge, on rétablit la liaison ninp, et l'on conduit au puits le train A, qui a eu le temps de se reformer. Il va sans dire que pendant le roulage du train A, on prépare de la même façon le train du second plan incliné. Les tractions mécaniques à l'air comprimé commencent à se répandre sur le continent. Dans les mines de Kladno, en Bohême, j'ai vu (1877) installer un système de ce genre,
destiné à un plan incliné de 4co mètres de long. La machine intérieure, beaucoup plus compliquée que celle du Pays de Galles, est formée de deux cylindres verticaux avec distribution à deux tiroirs. Le compresseur, placé à la surface, est du système Colladon et amène l'air à une pression de 5 atmosphères. Extraction.
Les puits les plus actifs ne produisent guère que 6o o tonnes de gros par jour. C'est beaucoup moins que dans le nord de
l'Angleterre. On s'explique ce fait en partie par la nature accidentée de la surface, qui, jointe au régime de l'accession, empêche, comme nous l'avons vu, de placer chaque puits dans la position la plus favorable pour la production, en partie par les habitudes de travail des mineurs, qui occupent chacun une grande largeur du front de taille. Grâce à la profondeur des vallées et au soulèvement des couches vers l'axe du bassin, la profondeur des puits est assez faible.
Le plus profond, celui de Vochriw, dans la vallée de Rhymney, n'atteint que 596 mètres. On a calculé que dans toute la zone des charbons à vapeur et des charbons bitumineux, c'est-à-dire dans plus des deux tiers du bas-