Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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EXPLOITATION DE LA ROUILLE
Explosions.
Jusqu'à l'année 1845, on n'a eu à enregistrer aucun sérieux accident de cette espèce. Depuis lors, ils ont été constamment en se multipliant. Du to mai 1852 au 19 juin 1869, il y a eu 19 explosions, qui ont amené 815 pertes
de vie. Sur ce nombre, 15 explosions se sont produites dans le district, moins ancien que les autres, des charbons à vapeur, et ont amené 623 pertes de vie. En 1873, on a
compté 8 explosions. La zone reconnue comme la plus dangereuse se trouve dans les coal measures inférieures et comprend une puissance de 15o mètres environ, contenant de nombreuses couches de charbon à vapeur.
M. Thomas Joseph attribue la fréquence de ce genre d'accidents aux méthodes actuelles d'exploitation, qui ne permettent pas, comme les anciens travaux d'affleurements, le drainage continuel des gaz dangereux. Ayant continué à appliquer le vieux système dans les mines dépendant des usines à fer de Merthyr et des environs, on a reconnu que ces mines, souvent considérables, sont restées remarqua-
DANS LE SUD DU PAYS DE GALLES.
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minutes. Le danger est grand, surtout quand on travaille en tailles montantes, parce qu'alors on ne peut éviter la formation de culs-de-sac dans lesquels s'accumule le grisou; la circulation ascendante n'est établie que d'une façon imparfaite. Les exploitations en vallée présentent à cet égard une bien plus grande sécurité. Les tailles chassantes, poussées assez lentement, avec une bonne ventilation, offriraient aussi
des garanties. Si l'on se préoccupait en même temps de la situation des affleurements, de la position et de la profondeur des vallées, de l'inclinaison des couches, des lignes
de faille, etc., pour tirer parti de ces circonstances au profit du drainage naturel; si l'on enlevait toujours les
couches dans l'ordre descendant, de manière que les couches supérieures fussent toujours en avance sur celles de dessous, et permissent aux gaz contenus dans ces dernières un écoulement facile ; si l'on traçait dans les couches non exploitables quelques galeries de drainage, et si l'on supprimait la plupart des barrières de charbon ; si enfin, non
content de murer les vieux travaux, on les remblayait complètement, ou continuait à les ventiler, on parviendrait
sans doute à réduire, dans une proportion notable, les
blement exemptes de grandes explosions, bien qu'on y emploie, dans bien des cas, des lampes à feu nu. Il y a
terribles accidents dus au grisou. Nous verrons plus loin comment il conviendrait, dans le même but, d'organiser la
exception pour la mine de Gethin, dépendant de Cyfartha, et qui a eu deux accidents graves, en 1862 et 1865. Mais cette mine est séparée des affleurements par une barrière de charbon laissée intacte, qui empêche presque totalement
surveillance.
le drainage, et la place ainsi dans les mêmes conditions que les mines isolées de la vallée d'Aberdare. M. Thomas Joseph compare avec quelque justesse les mines actuelles, séparées les unes des autres par des barrières de charbon d'au moins 18 mètres, qui empêchent les affaissements d'ensemble, les décollements par couches, à des sortes de gazomètres fermés, que la moindre irruption de grisou peut rem-
plir d'un mélange explosif dans l'intervalle de quelques
EXEMPLES PARTICULIERS.
Je me propose ici, en décrivant rapidement un certain nombre de mines, de montrer comment les différents détails étudiés jusqu'ici s'enchaînent suivant les cas. District occidental.
Mines de Llanelly.
La compagnie Nevil et Bruce possède, aux environs de Llanelly, 6 puits dont les champs d'exploitation s'étendent jusque sous la mer. On exploite par tailles montantes,