Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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GISEMENTS DE MERCURE ANNÉES.
BOUTEILLES.
900
1852 1853 1854 1855 1856
12.737 20.963 27.165 23.740 27.262 24.142 3.399 9.448 35.995 33.747 26.014 36.927
1857 1858 1859 1860 1861 1862 1863 1864
A reporter
ANNÉES.
Report
DE CALIFORNIE. BOUTEILLES.
282.439 42.469 30.287 28.853 44.506 24.415 13.788 15.305 13.089 6.359 6.770 28.960 41.110 46.280
186" 1866 1867 1868 1869 1870 1871 1879 1873 1871 1875 1876 1877
282.439
Total de 1852 à 1877
624.560
=21.702.060 kilog.
Ainsi les deux tiers du mercure produit jusqu'à ce jour en Californie ont été exportés par mer. Aujourd'hui l'exportation porte encore sur plus de la moitié de la production totale : en 1876 et 1877, elle s'est décomposée comme il suit DESTINATIONS.
Chine. Mexique Amérique méridionale (Pérou, Chili, Bolivie, etc.) Australie. New York. Japon. Nouvelle-Zélande
Amérique centrale Calcutta.
Colombie anglaise Honolulu. Angleterre.
1876
-
1877
BOUTEILLES.
BOUTEILLFS.
24.526 7.400
31.210 8.350
3.599 793
3.544 1.550
3.094 427 410 205
-
36
-
818 388 270 80 50 19 1
650
Total
41.140
= 1.427.145 kilog.
46.280
= 1.605.450 kilog.
Jusque vers 1869, la majeure partie du mercure de Californie était exporté par mer; elle allait en Chine, au Mexique, etc. De 1870 à 1874, l'exportation diminua graduellement, ce qui tint, d'une part, à la diminution de la
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production, d'autre part, à l'accroissement de la consommation de la côte Pacifique : en 1873 et 1874, l'excédant
devint presque nul, et l'immense industrie minière de l'Ouest américain put craindre un instant de manquer de son pain, le mercure. Mais aussitôt la production se releva tellement que la Californie put non-seulement répondre à
la demande indigène, mais reprendre sa clientèle étrangère momentanément perdue. La Chine est de beaucoup le meilleur client de la Californie pour son mercure. Elle achète également à Londres du mercure espagnol. Tout ce mercure est transformé en vermillon : le vermillon chinois est renommé pour sa cou-
leur belle et durable, et se vend dans le monde entier, y compris les pays qui exportent le mercure ; il est, en effet, d'une qualité supérieure à tous les autres, et son procédé de fabrication n'est pas connu (*). Après la Chine, nous citerons encore le Mexique. Ce pays produit lui-même environ 2 200 bouteilles de mercure par an, ce qui est insuffisant pour le traitement de ses minerais d'argent. COURS.
Avant 1868, l'offre excédant, comme aujourd'hui, consi() On songe à New Almaden à transformer sur place le mercure
en vermillon ou mieux, à tirer directement le vermillon du
minerai de cinabre. - A Idria, en Autriche, on fabrique depuis longtemps du cinabre artificiel par voie sèche. Cette fabrication comprend : s° la préparation de l'éthiops, mélange intime de soufre et de mercure; ,2° la transformation de l'éthiops en cinabre, par sublimation dans des cornues en fonte; 5° la transformation du cinabre en vermillon, par une série de broyages et de raffinages, rendant de plus en plus fin et de plus en plus pur. Les produits de ces opérations sont : le cinabre en morceaux, les vermillons rouge
vif, rouge foncé et chinois. Le déchet serait de o,Z5 p. 100 du mercure traité. L'usine d'Idria a fabriqué, en 1859, jusqu'à 142.005 kilog. de cinabre artificiel, dont 129.123 de vermillon.