Annales des Mines (1878, série 7, volume 14)
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ÉTUDE COMPARÉE DES RÉGULATEURS.
RÉGULATEURS DE TEMPÉRATURE.
un écart t,- t, de i degré par exemple, ou moins suivant
un effort considérable avec une course notable; ils ne peuvent donc pas servir à mouvoir directement des vannes un
la perfection du moyen de chauffage. L'eau peut être remplacée avec avantage par d'autres liquides suivant la température à obtenir.
Régulateurs à dilatation de gaz ou d'air. APPLICATIONS.
-- On peut remplacer les liquides par des gaz GU par de l'air ; les dilatations sont bien plus grandes ; mais, d'autre part, l'appareil n'a plus une puissance Considérable comme lorsque l'on emploie les liquides. De plus, ces appa-
reils sonf sensibles aux variations de la pression atmosphérique. M. Sorel à imaginé un appareil à dilatation d'air. M. Rolland, membre de l'Institut, a basé sur ce principe les appareils servant à produire la torréfaction des tabacs à tem-
pérature constante. Un réservoir d'air est placé dans l'étuve: la dilatation de l'air exerce une pression plus ou moins grande sur le tube courbe et flexible d'une sorte de manomètre métallique ; l'extrémité du tube flexibleest reliée
aux mouvements d'un obturateur qui règle l'admission de l'air chaud destiné à la torréfaction. Une disposition spéciale
permet à l'appareil d'être insensible aux variations de la pression atmosphérique.
simple organe d'embrayage; ruais on montrerait facilement que ces appareils donneraient lieu à des roscillations de la température entre des limites très-éloignées. Il faut donc renoncer à cette disposition et employer l'action directe du régulateur. Voici un appareil qui permet de mouvoir les vannes les plus dures ; il est fondé sur l'emploi des vapeurs saturées en présence d'un excès de liquide (fig. 25). Dans l'étuve A
dont on doit régler la température, on dispose un réservoir B à moitié rempli d'un liquide quelconque ; le liquide communique par un tuyau avec un cylindre où se meut un piston C. La pression du liquide qui se trouve dans le réservoir B est une fonction de la température de l'étuve A; elle se transmet sous le piston C; on lui fait équilibre au moyen d'un poids qui est relié à la vanne d'admission de vapeur ou d'air chaud. La partie supérieure du piston C communique avec l'atmosphère. Ainsi disposé, l'appareil est un régulateur indifférent, analogue aux régulateurs isochrones de vitesse. On lui donne la stabilité nécessaire par l'addition d'un petit ressort qui est à l' état libre lorsque la vanne d'admission est ouverte, et qui est soumis à une compression q lorsque la vanne est fermée. Connaissant la loi de variation de la température du liquide emprisonné, en fonction de sa pression, il est très-facile de calculer g de manière à fixer
l'écart t-t de température qu'on se propose d'obtenir,
Régulateurs à vapeurs saturées.
et la perturbation de température dit due aux résistances passives de tout l'appareil. La valeur de dt devra être infé-
APPLICATION AU RÉGLAGE DE LA TEMPÉRATURE DES ÉTUVES ET AUX DISTILLERIES.
rieure à t,- t,.
Les appareils que nous venons de décrire peu-
vent être employés pour une température quelconque
peu dures. On pourrait songer à faire du régulateur un
mais aucun d'eux ne peut exercer sous un volume restreint,
On peut faire varier la température de régime en modifiant le poids Q qui charge le piston ; on peut graduer l'écart de température en employant des ressorts de raideurs différentes ; l'appareil est donc analogue aux régula-